Si je vous dis » en robe de chambre » ou » en robe des champs », je parle évidemment des … ?
POMMES DE TERRE !!!
Et oui ! Ces deux expressions désignent bien la même chose, c’est-à-dire des pommes de terre cuites et servies avec leur peau.
La première expression, « pommes de terre en robe de chambre » est la plus ancienne ; elle est en effet attestée dès 1859 dans Le Cuisinier praticien ou La Cuisine simple et pratique, de C. Reculet et, en 1869, le Grand Dictionnaire universel du XIX -ème siècle, de Pierre Larousse indique que cette expression est alors devenue plus courante que « pommes de terre en chemise ».
La seconde expression, « pommes de terre en robe des champs », plus récente, n’est citée pour la première fois qu’en 1923, dans un menu publié par L’Écho de Paris.
Pendant longtemps, les pommes de terre sont consommées bouillies ou rôties. La première recette connue est allemande et date pourtant de 1581. Dès le 19ème siècle, la pomme de terre a gagné : elle est sur toutes les tables, des plus populaires aux plus bourgeoises, et dans les meilleurs restaurants. Elles ne les quitteront plus, renouvelant sans cesse leur présentation et leur préparation. Sa production passe de 1,5 million de tonnes en 1803 à 11,8 millions en 1865. Elle augmente progressivement jusqu’à atteindre plus de 16 millions de tonnes à la fin des années 30.
Alors pourquoi pas, garnir nos plats de volaille ou de gibier avec de belles pommes de terre « en robe » !!
Nos ancêtres y ont tous gouté. Cuisinées de toutes les façons possible selon les époques, elles ont remplis bons nombre d’estomacs et réchauffés des centaines de corps meurtris par les heures incalculables de travail effectuées.
De nos jours, au moment de Noël, les pommes de terre sont cuisinées en pommes duchesses, pommes noisettes, rostis ou toute autre forme industrielle pour le plaisir des yeux comme celui des papilles.
Et si on revenait aux traditionnelles pommes de terre en robe des champs :
