Calendrier de l’ Avent 2022 – 13

Comment être le 13 Décembre et ne pas parler de la tradition des treize desserts à Noël ?

Malheureusement aucune branche de notre généalogie ne s’est aventurer à la mise en place de cette tradition, qui est bien plus provençale que nordique, nos ancêtres n’ayant pour la grande majorité jamais dépassé le lit de la Loire.

Néanmoins si il y a bien un plat lié aux fêtes de fin d’années, c’est bien celui ci et dans toute sa grandeur, rendez vous compte : Treize desserts .Tout de suite, j’en connais qui salivent d’avance à toutes les petites sucreries et confiseries qu’ils pourraient gouter et savourer.

Que nenni !! tout d’abord un peu d’histoire : D’où vient cette tradition? Sa grande valeur chrétienne qui nous renvoi directement à la Cène de Jésus et ses apôtres. Mais l’abondance de desserts provençaux apparait déjà en 1683 dans les écrits d’un curé de Marseille. A cette époque déjà, avoir beaucoup de desserts pour Noël était signe d’une petite aisance pour les familles de paysans.

Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël.

Le nombre de Treize arrive plus tard, au début du XXe siècle, et a une symbolique religieuse : il représente le repas de la Cène, du Christ et ses apôtres. Les Treize desserts sont souvent présentés sur un grand plat et restent sur la table durant les trois jours après Noël. C’est une tradition qui met en avant le partage et qui symbolise aussi le sacrifice du Christ. La tradition veut aussi que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches et accueillant trois bougies pour représenter la Sainte Trinité. Les Treize desserts étaient traditionnellement mangés après la messe de minuit.

Les connaissez vous tous ? :

• Tout d’abord, la pompe à huile, qu’il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain et non coupée au couteau. Traditionnellement, la pompe à huile (ou gibassier ou fougasse) est un gâteau à base de fleur de farine, d’huile d’olive, de cassonade et parfumé à la fleur d’oranger.
• Il y a les quatre mendiants qui représentent des ordres religieux : leur couleur sombre rappelant celle des robes des ordres des mendiants :
  • les noix ou noisettes représentent l’ordre des Augustins,
  • les amandes, celui des Carmélites,
  • les figues sèches, celui des Franciscains, 
  • les raisins secs symbolisent l’ordre des Dominicains.
• Le nougat noir, fait à base de miel brun et d’amandes et le nougat blanc fourré aux noisettes, représentent le pénitent noir et le pénitent blanc. Le nougat rouge est quant à lui agrémenté avec de la rose et des pistaches.
• Viennent ensuite les dattes (symbole du Christ venu d’Orient), figues séchées et autres fruits d’extrême orient, rappelant l’origine des rois mages.
• Des fruits de saisons avec notamment le melon d’eau qui est peu à peu abandonné au profit du raisin, des pommes, des poires, des oranges, des clémentines, de la pâte de coing, des oreillettes, etc…
• Un fruit exotique au choix comme un kiwi ou une mangue
• Les calissons, typiques de la province, composés entre autres ingrédients, d’écorces d’oranges confites, d’amandes et recouverts d’un glaçage ou bien on préfère aux calissons, la pâte de coings, les pâtes de fruits ou encore les papillotes

Attention : la tradition dit que l’on doit goûter à chacun des 13 desserts. Petit conseil : couper des petits morceaux de chacun d’eux et partager avec votre voisin. Et même si vous n’avez pas les treize desserts traditionnels, gardez à l’esprit la bienveillance dans laquelle vous partagerez ce repas de Noël que ce soit avec vos familles ou vos amis ou en comité restreint.