U comme …Une petite pause s’impose : Unverre

#ChallengeAZ, Lignée GOURCI, à partir de la Génération IV

« Chouette, chouette, une petite sieste … enfinnn ! Parce que les voyages dans les métiers du passé, moi ça m’épuise. »

Oh Sydney, mais nous n’avons pas le temps pour une petite sieste. Il faut publier le U !!

« Ah je viens de comprendre : Tu utilises une ruse pour avoir un titre commençant par un U !!! Quelle roublarde !! »

Oui enfin, pas tant que que ça. Je veux vous emmener à la croisée des chemins au cœur du Perche-Gouët. Là-bas, parmi les champs, une commune s’étend avec une vaste surface agricole et près de 180 fermes et hameaux. Le bourg est partagé en deux parties par la rivière Sainte-Suzanne : bienvenue à Unverre !!

Sous l’ancien régime et jusqu’en 1790, le Perche-Gouët était constitué de cinq baronnies : Alluyes (dite la Riche), Brou (la Noble), Authon (la Gueuse), La Bazoche (la Pouilleuse) et Montmirail (la Superbe).
L’unité du Perche-Gouët était assurée par sa coutume, respectée dans toutes les paroisses relevant de ces cinq baronnies, sans véritable lien ni féodal, ni judiciaire, ni administratif avec le Grand Perche. Sur le plan judiciaire, le Perche-Gouët dépendait du bailliage royal de Janville et sur le plan administratif de la Généralité d’Orléans, élection de Châteaudun.

Unverre est, en surface, la plus grande commune du Perche, environ 6200 hectares.

Vers 1890, l’instituteur écrit dans la monographie :« le sol légèrement accidenté est coupé de routes en bon état, mais qui ne sont reliées entres elles que par des chemins encaissés, mal entretenus, souvent impraticables pendant la saison d’hiver. »

Il ajoute :« C’est une commune essentiellement agricole, l’industrie y étant à peu près nulle, et le commerce ne s’y appliquant guère qu’aux produits de la terre. La population est robuste, laborieuse, frugale. Les enfants sont habitués de bonne heure à la vie dure et au travail de la ferme, auquel beaucoup demeurent occupés pendant plusieurs mois de l’année. »

Source : monographie communale d’Unverre.

Parmi ces enfants, il y a eu surement des gamins de notre généalogie, puisque nous avons pas moins de 11 branches qui s’entrecroisent à volonté au sein de cette commune de 1590 à 1926, c’est dire ! Toutes ces branches ont pour ancre la grand-mère de mon mari. Elle est la dernière née à Unverre.

Et pour confirmer les dires de cet instituteur connaissant bien ses compatriotes, la majorité et bien plus surement ont des métiers liés à la terre, aux cultures. Ils puisent ainsi au cœur de la Terre tout ce qu’il leur est necessaire pour vivre, parfois survivre.

Comme dans toutes les communes, au fil du temps, des évènements plus ou moins graves ont eu lieu, faits relatés dans les journaux locaux et parfois régionaux ou nationaux. Rétronews offre ainsi une pléiade d’articles. Celui-ci me paraissait se prêter au sujet d’aujourd’hui:

« Bon à défaut de pain, avaient-ils le droit de boire un verre …. à Unverre? »

Ah il a fallu que tu la fasses, cette petite blague, Sydney !!

Et bien, il est fort possible que les enfants des écoles aient pu en profiter, comme partout en France, à partir de 1954 seulement. Le Président du Conseil, inquiet des effets de la malnutrition et de la consommation d’alcool précoce des Français, annonce à ses « p’tits amis » les enfants que l’école leur distribuerait quotidiennement un verre de lait et du sucre. Son slogan : pour être « studieux, solides, forts et vigoureux, buvez du lait » !

« Unverre…. heu non UN VERRE, quel qu’il soit, c’est toujours avec modération ! »