S comme Sépulture à perpétuité

#ChallengeAZ

On peut presque dire ça, c’ est plus poétique. D’un point de vue juridique, une concession funéraire est un droit à occuper un terrain (au sein du cimetière communal le plus souvent) pour y déposer le corps d’un défunt ou d’un groupe de défunts (par exemple une famille).

En France, il existe généralement quatre types de durées :

  • concession temporaire : entre 5 ans et 15 ans
  • concession trentenaire : 30 ans
  • concession cinquantenaire : 50 ans
  • concession perpétuelle

Certaines communes ne proposent pas toutes ces durées.

La durée de la concession peut être allongée. Une demande de renouvellement peut être faite en mairie de la commune dont dépend le cimetière, avant que les 24 mois suivant l’échéance de la concession ne soient écoulés. Si elle n’est pas entretenue par la famille et les héritiers, la concession peut être reprise par la commune.

Les concessions peuvent être:

  • individuelle, réservée à la personne qui sera inhumée,
  • collective, à usage des personnes listées dans l’acte de concession,
  • familiale, réservée au titulaire de la concession et aux membres de sa famille.

Les options d’achat et le prix des concessions dépendent de leur durée et de la commune, ils sont fixés par le conseil municipal. Il est possible de donner ou léguer une concession, de manière irrévocable. Si la concession est déjà utilisée, le don ou le legs n’est possible qu’à un membre de la famille. Une concession vide peut être donnée ou léguée à n’importe quelle personne, ou rendue à la commune. La vente d’une concession funéraire est interdite.

Pour être enterré sur le territoire d’une commune, il faut soit y être domicilié, y être inscrit sur les listes électorales, y être décédé, ou d’y bénéficier d’une concession familiale. Les autres cas sont laissés à la discrétion de la mairie, qui peut accepter ou non la concession d’une inhumation.

Il faut être honnête que nous espérons tous retrouver nos ancêtres dans leur dernière demeure aussi loin que le temps nous permet de remonter. Mais pour cela il faut que les concessions soient renouvelées ou à perpétuité.

Lors de mes diverses ballades, j’ai parcouru de nombreuses allées de sépultures silencieuses, installées dans leur dernier sommeil, avec cet espoir infime de retrouver d’anciennes tombes. Aussi paradoxal que cela puisse être, imaginez ma joie quand je découvre des tombes recouvertes de mousse, qui laissent entrevoir des patronymes connus !!

Je vous emmène dans un tout petit village nommé Braux-Sainte-Cohière, à peine occupé par 200 habitants au milieu du XIX -ème siècle et situé à une cinquantaine de kilomètres de Bassuet.(Marne 51)

Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d’autres dénominations, la commune change de nom pour Braux, Braux-sous-Valmy, Mont-Braux.

Le nom de Braux vient du terme de bro en langue d’oïl, qui désigne un marc de raisin, mais aussi les boues, et qui est d’origine gauloise ; bracu et du bas latin Bracium signifiant aussi vallée.

La famille BATY alterne les lieux d’habitation entre Braux-Sainte-Cohière et Sainte-Ménéhould, soit un écart de 5.4km, pendant 2 générations.

Dans le cimetière, j’ai découvert Jean Marie BATY décédé le 16 Octobre 1871, originaire de Cernay-en-Dormois et son épouse Marie Françoise LAVIARDE , décédée le 10 Avril 1850. Ce couple correspond à la cinquième génération après mon grand-père maternel

L’acte de Décès de Jean Marie est très instructif car on y apprend qu’il a 2 fils, mais ses parents sont également précisés ainsi que son statut de veuf de Françoise LAVIARDE.

Extrait Acte de Décès de Jean Marie BATY – 16 Octobre 1871 – Braux-Sainte-Cohière – Archives 51

Si on va plus loin dans les recherches , car il est toujours intéressant de vérifier toutes les sources disponibles, l’acte d’union de Jean Marie et Françoise a lieu le 25 Mai 1819 à Berzieux, commune de naissance de la mariée. Sur celui ci elle est citée comme étant Marie Françoise LAVIARDE. On peut conclure qu’il s’agit, malheureusement d’une erreur sur la sépulture érigée.

Demain ce sera la lettre T comme …

  Une réflexion sur “S comme Sépulture à perpétuité

  1. Avatar de alinedole
    alinedole
    2 janvier 2024 à 15 h 08 min

    On ne peut plus payer pour des concessions perpétuelles malheureusement, plus assez de place dans les cimetières …

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