Lettre et Cadeaux de Noël :
Les cadeaux de fin d’année remontent aux étrennes de la royauté romaine dans l’Antiquité. L’étrenne vient du mot latin strenae, en lien avec la déesse de la santé Strena, fêtée le premier jour de l’année.
Les cadeaux à l’attention des enfants remontent plus spécialement aux fêtes liturgiques chrétiennes du Moyen Âge, en particulier la Nativité. L’échange des cadeaux reproduit la présentation des offrandes des bergers et des mages à l’enfant Jésus.
La veille de Noël, les enfants déposent un soulier ou une paire de souliers au pied du sapin. Le cadeau est généralement alimentaire (pomme, orange, pipe en sucre). Les diverses légendes et coutumes s’accordent à ce que ce soit le Père Noël qui livre les cadeaux aux enfants les plus sages ; il passe par la cheminée et laisse les cadeaux là où sont posés les souliers (en France) des habitants de la maison pendant leur sommeil. Cette livraison aurait lieu dans la nuit précédant le jour de Noël après le réveillon de Noël.
Noël devient une fête consumériste avec l’apparition des grands magasins au milieu du XIXème siècle.
Pour l’anthropologue Gérald Berthoud,
« La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l’ordre du don et qui est universel dans son principe: ils créent, maintiennent et consolident des liens; ils constituent en quelque sorte une matrice du social. »
Il est conseillé d’écrire une lettre au Père Noël pour lui indiquer ses souhaits avant le jour de Noël, afin que l’homme à la barbe blanche fasse le bon choix. En France, le secrétariat officiel du Père Noël est né en 1962 grâce à Jacques MARETTE, ministre de PTT et frère de la célèbre pédiatre et psychanalyste Françoise DOLTO. Mais c’est une factrice normande, à l’origine de ce qui deviendra une tradition nationale, qui voulait dans les années 50, répondre à tous les enfants de son village qui envoyaient leurs vœux au Père Noël.
Malgré la société de consommation dans laquelle nous vivons, rien n’empêche l’échange, le partage, la bonté en cette période de fin d’années.
Alors je n’ai qu’une seule question en tête : Avez-vous pensé à faire votre lettre au Père-Noël ?
Cela ne doit pas être le cas des enfants de Noël FAVRE né vers 1718 probablement à Saint-Christophe (28) (Génération XI, Sosa 1324). L’époque n’était pas encore envahie par la magie de Noël du XXIème siècle.
Pourtant, j’imagine que ses 3 filles Marie Louise, Marie Magdeleine et Louise Marguerite, née de 2 unions différentes, ont pris le temps de faire leurs corvées, leurs prières et la veillée en famille au coin du feu, avant d’accompagner leur mère et père à la masse de minuit dans le secret espoir d’avoir au retour un bon fruit ou quelques friandises dans leur chaussettes !

