Petit rappel : Ce challenge est un ensemble de discussions entre les plus jeunes membres de notre famille proche (mes neveux et nièces âgés de 4 à 11 ans, avec l’autorisation de leurs parents) et notre désormais célèbre GénéaChat, Sydney !
Rose : Dans la classe il y a toute sorte de famille, certains n’ont qu’un parent par exemple. Bon on s’en fiche, en vrai, ce sont des histoires de grandes personnes. C’était juste pour papoter.
Et bien papotons, Rose, car, vois-tu, il n’ a pas si longtemps que ça, être fille-mère était un très gros problème aux yeux des gens.
Rose : Explique nous tout ça Sydney !
Dis, Sydney raconte nous une histoire !! Oui, Sydney, lisse tes moustaches et dis-nous tout !!
Une fille-mère était une femme qui avait un bébé sans être mariée. Aujourd’hui, ça n’a plus d’importance, mais à cette époque, ces dames qui se retrouvaient seules avec leur bébé, on les regardait de travers. On les mettait souvent à l’écart des autres personnes du village.
Une fille-mère, c’était un peu comme une maman célibataire d’avant l’invention des téléphones portables !
Il y a très longtemps, la société pensait qu’il était très important de se marier avant d’avoir des enfants. Ce n’était pas juste une question d’amour, mais aussi une question d’argent, d’héritage et de place dans la vie du village. Avoir un enfant sans être marié, c’était comme si on cassait la règle la plus importante du village ou de la ville. On disait qu’elles avaient fait quelque chose de mal, et elles avaient souvent très honte. Parfois, leur propre famille se fâchait contre elles et les mettait dehors.
Rose : Pfff ! Pas très gentil, tout ça ! Il y a des filles-mères parmi nos ancêtres ? Comment le sait-on ?
Très souvent, dans l’acte de naissance du bébé, le nom du papa n’était pas écrit, ou il était mentionné comme « père inconnu ». La maman était donc la seule à apparaître officiellement.
Si tu vois la mention fille-mère ou enfant naturel, cela signifie simplement que la maman et le papa n’étaient pas mariés au moment de la naissance. On parle alors d’enfant naturel. A l ‘opposé, il y a les enfants légitimes, dont les parents sont bien mariés avant la naissance.
Hop, faisons un tour dans la machine à remonter le temps ! On arrive en 1819, en Normadie, du coté du village de Saint-Romain-de-Colsboc : On y retrouve Virginie Perpetuë MALETRAS, une toute jeune fille agée de 22 ans qui met au monde un garçon qu’elle appelle Emile Prosper. Il est déclaré par Jean, son grand-père, le père de Virginie. Sur le papier, c’est bien écrit « fille non mariée » et « enfant naturel ». Le petit Emile Prosper n’a donc jamais connu son papa officiellement. »
Pour les chercheurs généalogistes, c’est une branche qui s’éteint : Il sera impossible de remonter le côté paternel d’Emile Prosper.

Pour les plus chanceuses, le mariage a lieu quelques semaines après et l’enfant est alors reconnu et légitimé par son père. D’enfant naturel, il devient enfant légitime, l’honneur est sauf.
Demain, on continue ?
Oui !!! C’est Gé- nial !!!!
j’adore la comparaison avec le tel portable !
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