Calendrier de l’Avent 2023 – 18

Au départ, la bûche de Noël n’était pas comestible : il s’agissait d’une grande souche de bois que l’on faisait brûler le plus longtemps possible. Elle était décorée de feuillages et de rubans.

La tradition serait née d’un rite marquant la fin du solstice d’hiver, dans les pays du Nord de l’Europe.

Depuis plusieurs siècles, en effet, on a pour habitude, lors de la veillée de Noël, de faire brûler dans l’âtre une très grosse bûche qui doit se consumer très lentement, l’idéal étant qu’elle puisse durer pendant les douze jours du cycle (jusqu’au nouvel an) ou au moins pendant trois jours. Lors de l’allumage, la bûche est bénie à l’aide d’une branche de buis, ou de laurier, conservée depuis la fête des Rameaux. Lors de sa combustion, la bûche est, dans certaines régions, arrosée de vin afin d’assurer une bonne vendange, ou de sel pour se protéger des sorcières.

On appelait cette énorme souche de mille manières suivant les régions et les dialectes : son nom courant était tréfeutréfouet du latin tres foci, « trois feux », car elle devait brûler trois jours durant. Le gâteau en forme de bûche de Noël portait encore parfois au début du XXe siècle le nom de « coquille » ou petite bûche, en patois, le cogneù. En Normandie, souque ou chuquet. Elle s’appelle tronche dans la Bresse. En Bourguignon, ou suche ou gobe de Noël. En Berry, elle s’appelle « cosse de Nau » ; cosse signifiant « souche », et Nau signifiant « Noël » en Breton kef nedeleck, dans les Vosges galenche de Noë ; et encore Coque de Noël (Champagne), Choque en Picard). En Argonne, Lorraine, hocheochehoquetocmouchon (Angoumois) suivant les communes. En Provençal, la bûche du feu portait le nom de chalendon ou calegneaoucacha fuec, et autres noms suivant les régions, Soc de Nadal (en Languedoc). En Limousin, Còssa de NadauSucha de NadauTison de Nadau. Elle porte également le nom de bocque dans les Ardennes, de cachefioc dans le Roussillon et de capsau en Aquitaine.

On a continué à brûler une bûche de Noël jusqu’aux XVIIIe-XIXe siècles. C’est seulement quand les âtres ont disparu, et qu’on ne pouvait plus apporter de grosses bûches dans les maisons, que cette tradition a disparu.

Les gourmands ont dû patienter… Cette délicieuse création culinaire serait attribuable à un pâtissier parisien, du nom de Pierre Lacam, aux alentours de 1890.

S’il était d’usage d’offrir des douceurs à la fin de l’année, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la bûche passe du foyer à l’assiette. La génoise roulée que l’on déguste au dessert serait apparue vers la moitié du XXe. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la bûche de Noël se répand dans toute la France puis dans les autres pays francophones.

Alors qu’elle soit pâtissière ou glacière, aux parfums classiques de vanille ou de chocolat, ou encore aux douceurs fruitées plus exotiques, laquelle aura votre préférence au dessert du réveillon de Noël ?

Vous avez encore quelques jours pour vous décidez, en attendant, à toutes mes oncles et tantes, à ma belle-famille et à mes parents, mais aussi à mes amis lecteurs, ayant connus leur enfance au milieu du XXe siècle, je pose l’ultime question de cette fin d’année : Quel est le souvenir de votre première bûche de Noël ?

  3 réflexions sur “Calendrier de l’Avent 2023 – 18

  1. Avatar de bealct
    19 décembre 2023 à 7 h 45 min

    La bûche en chocolat de ma grand mère avec tout plein de petits sujets plantés dessus, dont des petits champignons blancs en meringue 🤗🥰

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  2. Avatar de aupieddemonarbrejevivaisheureux
    18 décembre 2023 à 21 h 38 min

    Ma maman faisait toujours un gâteau roulé au chocolat, dessert que je refais presque tous les ans avec plus ou moins de réussite… surtout pour le chocolat qui est parfois trop fermé ! Il y a le goût, mais pas la même texture !

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