52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A
Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/
La Guerre n’épargne personne…
Honoré Adrien CELLIER est déjà âgé de 43 ans lorsque la guerre est déclarée en Aout 1914. Il a effectué son service militaire aux services auxiliaires pour cause de varices avant d’être passé dans l’armée territoriale le 1er novembre 1905.
La commission de réforme de Chartres du 5 novembre 1914 le déclare apte au service armé.
Il est mobilisé au 30e Régiment d’infanterie territoriale qu’il rejoint le 18 mars 1915.
Chartres sert de ville de regroupement au 30e R.I.T, rattaché à la 4e région militaire, 165e brigade, 83e division d’infanterie territoriale jusqu’en juillet 1915, puis rattaché au 5e corps d’armée.
Il part au front laissant sa femme Marie Louise Désirée AUVRAY et sa fille Adrienne Désirée, âgée de 21 ans.
| La Minute « Vocabulaire Militaire » : On affectait dans un régiment territorial les hommes encore capables de manier les armes mais considérés comme trop âgés ( après 30 ans) et plus assez entrainés pour intégrer un régiment de première ligne. Au sein de la Territoriale, on distingue : => Armée Territoriale : nés entre 1880 et 1875 (entre 35 et 40 à la mobilisation de 1914) => Réserve de l’armée territoriale (RAT) : hommes nés entre 1874 et 1869 (entre 40 et 45 ans à la mobilisation d’aout 1914) |
Ils étaient appelés les « Pépères » de l’armée territoriale.
Le 30e R.I.T est un régiment dit » de place » avec pour objectif de maintenir le territoire occupé. Mais avec les déboires des premiers mois, l’état-major a bien dû revoir sa copie et les R.I.T se sont retrouvés par suite des circonstances, engagés d’emblée dans les combats avec une participation plus ou moins indirecte.
Honoré Adrien est affecté dès le 21 janvier 1917 dans une section » Infirmier », probablement liée au ramassage, à l’identification t l’ensevelissement des corps sur les champs de bataille.
Puis il est détaché à l’agriculture ( catégorie B) et est dirigé le 15 septembre 1917 sur la préfecture de Chartres par le dépôt de transition de la 4e région. Il passe au 102e R.I le 10 novembre 1917 comme détaché agricole.
Le 12 janvier 1917, le ministre de la Guerre diffuse une circulaire mettant à disposition les classes 1888 et 1889 comme main-d’œuvre agricole pouvant bénéficier d’un détachement. Cette mesure s’accompagne de la création d’une administration chargée de la gestion de cette main-d’œuvre et dont l’objectif est de maintenir voire augmenter à tout prix la production du sol national alors que la main-d’œuvre habituelle manque de plus en plus
. Décentralisée en commissions départementales de la main-d’œuvre agricole, elle est également en charge des contingents de prisonniers de guerre.
Par décision ministérielle, cette mesure d’étend le 27 juillet 1917 aux classes 1890 et 1891, et à certains soldats bénéficiant de statuts particuliers ou exerçant des métiers spécifiques dans le civil.
L’article de L’Information financière, économique et politique du 12 janvier 1917 page 4 explique particulièrement bien la situation économique et militaire de l’époque : https://www.retronews.fr/journal/l-information-financiere-economique-et-politique/12-janvier-1917/2337/5350170/4
Retour à une vie normale
Si il n’est jamais simple de reprendre une vie normale après de tels évènements, Honoré Adrien CELLIER n’aura pas quitté ses terres natales très longtemps, malgré tout.
Mais la guerre l’a privé du plus beau moment qu’un père peut avoir à partager avec sa fille : Son mariage. Lorsqu’ Adrienne Désirée CELLIER épouse Alphonse Kléber GOURCI le 25 juillet 1916 à Unverre, Honoré n’est pas présent. Il ne peut que donner son consentement par écrit devant le sous-intendant de la 125 D.I aux armées.
Mais il aura la joie de partager l’arrivée de ses 8 petits-enfants, 4 garçons et 4 filles.
Il décède le 08 juillet 1939 à l’âge de 67 ans.
Au Coeur du Passé 
Un très beau (et long) challenge, mené de main de maitre et avec beaucoup de tendresse
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Bravo, la lecture est toujours aussi intéressante.
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Merci beaucoup !
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