R comme … Réussite Scolaire

#Geneathème, #ChallengeAZ 2024, lignée BATY

En septembre 2024 et comme tous les mois de septembre de notre vie, nous nous préparons tous pour la rentrée scolaire, soit en tant que parent, soit comme étudiant, lycéen. Généathème lance aussi la rentrée scolaire des généablogueurs pour parler de ce sujet.

C’est vrai que cette année, nous avons été très joyeux dans la famille avec tous les bons résultats que nous avons célébrés !

Et si on repartait quelques années en arrière pour célébrer le certificat d’études primaires de Pépère Roland ?

Par une circulaire du 20 août 1866, le ministre Victor Duruy institue un certificat d’études primaires destiné « aux élèves qui auraient subi avec succès un examen portant au moins sur l’enseignement obligatoire », c’est-à-dire la lecture, l’écriture, l’orthographe, le calcul et le système métrique. L’examinateur de l’enfant est, pour l’heure, son instituteur, en présence et avec le concours du maire ou du curé. C’est le début d’une grande aventure scolaire, culturelle et sociale. Mais son lancement a été grandement malmené par les concours cantonaux entre élèves. Ce n’est que le 16 juin 1880 qu’ un arrêté pris par Jules Ferry impose une réglementation nationale et, le 28 mars 1882, l’article 6 de la loi sur l’enseignement primaire obligatoire institue un certificat d’études primaires « décerné après un examen public, auquel pourront se présenter les enfants dès l’âge de onze ans ».

Au total, la France aura décerné environ 20 millions de certificats jusqu’au milieu des années 1960.  la possession du certificat et du bon niveau primaire qu’il garantit permet un accès vers un emploi autre que celui lié à l’agriculture. D’où la gratitude et l’attachement grandissants des populations envers le plus modeste et le plus répandu des « titres », le seul que les familles aient possédé (et souvent encadré au mur) jusqu’aux années 1960 ou 1970.

Malgré tout, il n’était pas forcément ouvert à tous, car les instituteurs ne sélectionnaient que « les meilleurs » pour les présenter au certificat et se consacraient énormément en priorité à ces élèves sélectionnés. Mais malgré tout, le certif est le symbole d’une France républicaine où la dictée, la rédaction, la morale, la patrie, le calcul et de ses « problèmes », la leçon de choses, La Fontaine, avaient dans le coeur des français un lien très particulier.

Bien sûr que oui regarde :

Tout ce qu’il y a de plus vrai !!!

La France sort d’une guerre atroce et d’un envahissement du territoire. Elle a besoin de retrouver son identité, ses repères. Mais à l’époque, les budgets financiers sont minces et il reste encore des documents datant d’avant la guerre. Afin d’éviter très certainement un gaspillage inutile, on modifie légèrement le diplôme notamment en faisant apparaître le mot « République Française ». La IVe République, est le régime républicain en vigueur en France du 27 octobre 1946 au 4 octobre 1958.

La Loi qui est rayée, celle du 15 août 1941 est la loi de réforme de l’enseignement supérieur du gouvernement de Vichy qui résume le projet de société voulue par le régime de Vichy : séparer les couches sociétales avec des niveaux de diplômes différents dont le premier valide l’accès au second et ainsi de suite. Ainsi, il y a une séparation plus étanche entre enseignement classique et enseignement moderne dispensés de la sixième à la troisième dans des établissements différents ainsi que la fin de la gratuité dans le second cycle des lycées. Croyant verrouiller définitivement l’accès du lycée, la loi du 15 août 1941 instaure le diplôme d’études primaires préparatoires (DEPP) indispensable pour entrer en sixième. Un examen permettra aux boursiers de se faufiler dans l’enseignement secondaire, mais avec une moyenne minimale de 12/20. Le 6 septembre 1941, le ministre de l’Instruction publique Jérôme Carcopino déclare : « La culture supérieure ne constitue un droit que pour ceux qui se montrent capables d’en profiter, mais en ce cas, c’est un droit sacré. » Les Français des classes moyennes se sont sentis trahis par cette disposition et la IVe république d’après-guerre remet les choses dans l’ordre avec l’apposition du décret BERTHELOT du 18 janvier 1887 constituant l’acte principal réglementaire de la réorganisation de l’enseignement primaire.

En 1945, je ne saurait le dire mais Wikipédia nous donne le détail des épreuves produites dans les années 50 : l’examen se passe en une journée et comprend :

  • Une épreuve de rédaction (50 min) sur 10 points avec deux sujets au choix.
  • Une épreuve d’orthographe (50 min) sur 20 points comprenant
    • Une dictée d’environ 100 à 150 mots sur 10 points.
    • Trois questions
      • Une question de compréhension générale
      • Une question d’explication d’une expression
      • Une question de grammaire
  • Une épreuve de calcul (50 min) comprenant deux exercices ou problème de 8 et 12 points.
  • Une épreuve de sciences (20 min) sur 10 points.
  • Une épreuve d’histoire et géographie (20 min) sur 10 points.
  • Une épreuve de calcul mental (cinq questions) sur 5 points.
  • Une épreuve de lecture sur 5 points.
  • Une épreuve de chant ou récitation sur 5 points, dans les épreuves de chant, il y avait la Marseillaise, le Chant des Partisans, ainsi que le Chant du Départ.
  • Une épreuve de dessin, travaux manuels ou couture (50 min) sur 10 points.
  • L’écriture est évaluée sur 5 points.

Pour être reçu, il faut n’avoir eu zéro ni en orthographe, ni en calcul, avoir obtenu la moyenne à l’ensemble rédaction-orthographe-calcul-sciences, avoir obtenu la moyenne à l’ensemble des épreuves.

Suite au prochain RDV !!

  4 réflexions sur “R comme … Réussite Scolaire

  1. Avatar de meuniercharlotte86
    meuniercharlotte86
    5 décembre 2024 à 20 h 28 min

    Ah je savais pas. Il était un intello 😁 dommage que je ne l’ai pas su avant. Je l’aurai embêté et il m’aurait eu sans courir comme il disait.

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  2. Avatar de Dominique Lenglet
    22 novembre 2024 à 8 h 33 min

    Je n’ai pas mon certif !

    Il faut dire que je suis entrée en 6e à 10 ans. Il existait encore, certains le passaient « pour le fun », j’avais préféré attendre un an et trouver mes premiers grands frissons avec le brevet directement.

    J’ai retrouvé au grenier le diplôme de mes grands-parents…avant la Grande Guerre !

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  3. Avatar de Camille Gouault
    22 novembre 2024 à 7 h 29 min

    Le Certificat d’Etudes était une belle récompense de tant d’efforts. Un diplôme qui valait presque tous les passe-droit !
    Avec la réforme de 68 il n’existe plus. Le BAC me fait sourire …. Si, si je l’ai mais dans les temps anciens.Maintenant les jeunes ont leur BAC et ne savent ni écrire sans faute, ni lire correctement.Ca ne veut plus dire grand chose.Bravo à pépé Roland !

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