Petit rappel : Ce challenge est un ensemble de discussions entre les plus jeunes membres de notre famille proche (mes neveux et nièces âgés de 4 à 11 ans, avec l’autorisation de leurs parents) et notre désormais célèbre GénéaChat, Sydney !
Ewenn : Mais pourquoi les cousines partent-elles si loin pour aller à l’école ?
Rose : Parce qu’elles font des études pour apprendre un métier et avoir un diplôme.
Voilà, c’est tout à fait ça. Mais savez-vous depuis quand l’école existe ? et les diplômes ?
Rose : Non, mais tu vas tout nous dire, Sydney !! Allez, Sydney, raconte nous l’école d’avant !!
Dis, Sydney raconte nous une histoire !! Oui, Sydney, lisse tes moustaches et dis-nous tout !!
L’école et les diplômes en France, c’est une très longue histoire, allant de la création des premières universités au Moyen-âge à la loi de 1882 rendant l’enseignement primaire gratuit, laïc et obligatoire, en passant par la loi de 1975 instaurant le collège unique et le développement de l’enseignement supérieur à partir des années 1950.
Ewenn : Je ne comprends rien…
Cela fait très longtemps que l’école existe, mais avant, elle était réservée aux plus riches et enseignée par l’église. Ensuite, elle est devenue gratuite, publique et obligatoire à partir de 1882 pour tous les enfants dès l’âge de 6 ans jusqu’à leur 13è anniversaire.
À ce moment-là, les élèves avaient la possibilité de passer le Certificat d’Études Primaires. Il validait les connaissances fondamentales (lecture, écriture, calcul, histoire-géographie, sciences) et permettait l’accès au collège. Son épreuve de dictée était redoutable. Puis, il a disparu progressivement avec les différentes lois et réformes de l’école.
Il y a aussi le Baccalauréat qui existe depuis … très longtemps ! C’est le diplôme qui valide les années de lycée et l’entrée en l’école suppérieure : d’abord à l’oral puis ensuite, il a évolué au fil du temps.
Rose : Et nos ancêtres ? Ont-ils eu des diplomes ?
Quelques-uns, mais pas tous. Pour savoir si un ancêtre a reçu une éducation scolaire, il est possible de regarder les signatures au bas des registres. S’il n’y a qu’une croix, c’est qu’il ne savait pas écrire et probablement pas lire.
Sur certains actes, cette précision est notée. Comme c’est le cas sur cet extrait de l’acte de mariage entre Victorine CHEVET et Louis COURCIMAUX : ils sont les très très très grands-parents (7 fois !) de vos cousines du coté de leur papa .
Quand Victorine a épousé Louis le 20 octobre 1868 à Ecoman(41) , elle n’avait même pas 25 ans.
Sur le papier de leur mariage, il est dit que presque tout le monde ne savait pas écrire son nom ! Victorine, Louis, leurs parents à tous les deux et presque tous les amis qui étaient là n’ont pas pu signer.
Seul Pierre, le frère de Louis, a réussi à écrire son nom. C’est la seule signature qui apparait sur tout le document !
Il faut aussi regarder comment les gens écrivaient leur nom : si c’est tout tordu ou si c’est bien droit, on peut deviner s’ils savaient écrire un peu ou beaucoup.
Alors, est-ce que la signature toute tremblante de Virginie MALETRAS, c’est parce qu’elle était très émue le jour de son mariage ? Ou est-ce que c’est parce qu’elle n’était pas beaucoup allée à l’école ?
On ne peut pas être sûrs de la réponse, on fait juste des suppositions. Mais on est super contents d’avoir un petit dessin du passé de Virginie ! Elle fait partie des très très très grands-parents (9 fois !) de la famille de vos mamans.
Elle s’est mariée il y a très longtemps, le 5 juin 1829 au Havre(76) avec LEMPERIER Jean Laurent.
Pour les hommes, l’information est facilement vérifiable grâce à leur fiche de matricule militiare quand elle est bien renseignée. Un numéro permet d’identifer le degré d’instruction général du futur soldat :
0 : ne sait ni lire ni écrire.
1 : sait lire seulement.
2 : sait lire et écrire.
3 : possède une instruction primaire plus développée
4 : a obtenu le brevet de l’enseignement primaire.
5 : bachelier, licencié.
Le seul diplôme qui a traversé le temps est celui de votre arrière-grand-père maternel Roland BATY, né le 14 ocotbre 1931 à Vitry-le-François (51) que nous avions déjà évoqué lors d’un challengeAZ : R comme Reussite Scolaire. Il a exercé le métier de maçon pendant de nombreuses années.
Demain, on continue avec la lettre E comme …
Ewenn : Ecole !!! hihihi !!
Au Coeur du Passé 
Elle est magnifique, la signature de Virginie. ❤
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Un super challenge
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merci beaucoup !!
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