I comme … Infirmier

#ChallengeAZ, Lignée ANDRY, Génération V , Sosa 26

Nous sommes dans une époque où, plus que jamais, nous avons besoin de l’humanité et de l’attention des infirmiers, confrontés aux douleurs physiques et psychologiques de la population et mis en premières lignes devant les maladies les plus redoutables soient-elles.

Le lien patient/infirmier est primordial et ne saurait exister sans l’âme humaine, l’écoute et l’empathie.

Je vais m’interresser plus particulièrement à l’hospice de Villejuif plus connu sous le nom d’Asile de Villejuif maintenant nommé Hôpital Paul Giraud : Sur décision du département de la seine en 1882 ,a eu lieu la construction d’un asile d’aliénés sur une surface de 18 hectares. Originellement l’asile-hospice, destiné a l’hérbergement des malades mentaux hommes puis femmes , devient progressivement un centre de traitement .Le bâtiment principal qui abrite l’administration s’organise autour d’une vaste cour. Les autres constructions alentours ont été modernisées au fur et à mesure du temps.

Loin de moi, l’idée de rendre péjoratif l’établissement accueillant des malades atteint de troubles psychologiques et/ou psychiatriques mais c’est en ces termes que l’établissement est nommé en 1931. De nos jour, l’établissement porte le nom de Paul Guiraud, médecin chef du centre hospitalier entre 1926 et 1933.

Dans les établissements hospitaliers appelés asiles de ce type, le personnel auxiliaire, secondaire ou subalterne que l’on nomme, au fur et à mesure des époques gardiens, gens de service ou infirmiers (qui s’occupent des infirmes, anciens noms donnés aux malades) sont recrutés dans les basses classes de la société et sont le plus souvent issus de la classe agricole.

Les infirmiers sont généralement choisis sur des critères moraux : les qualités requises sont l’humanité, la douceur, la sagesse, la vigilance mais aussi la fermeté envers les aliénés et l’obéissance vis-à-vis de leurs supérieurs. Le célibat est une obligation réglementaire, et reste fort longtemps une recommandation. Du fait des conditions de vie des infirmiers et infirmières, le mariage implique un changement professionnel dans la plupart des cas.
La médiocrité du recrutement, le faible niveau des gages, les contraintes et le caractère souvent ingrat d’une fonction exercée dans un climat de violence et d’autoritarisme conduit le corps des gardiens et infirmiers à une grande instabilité. Ils s’organisent pour obtenir de meilleures conditions de travail notamment au niveau du cumul des heures, la surveillances des malades aliénés demande une attention constante, ce qui pousse à l’épuisement les jeunes infirmiers/gardiens.

Ainsi, Les premières écoles d’infirmiers ouvrent sous la Troisième République : à la Salpêtrière et à Bicêtre en 1878 (écoles municipales), à Sainte-Anne (Paris) en 1882 et permettent ainsi aux gardiens des asiles de devenir plus attentifs et à l’écoute des besoins des malades, tout en étant mieux entendus par les différentes directions qui ont tant de mal à voir la pénibilité et la souffrance des infirmiers à la fois sur la défensive de peur de se faire attaquer par les malades et pourtant continuant à apporter toute leur humanité et leur gentillesse dans les soins quotidiens. Au début du XXème siècles, elles décernent après 3 ans d’études le Certificat d’aptitude des Ecoles départementales d’infirmiers et infirmières au plus méritants.

Dans notre généalogie, cette profession est représentée 4 fois mais seul un homme l’a exercé : Je vous présente Louis Philippe ANDRY, mon arrière-grand-père paternel. Je ne sais pas si il a eu le dit certificat.

Louis Philippe ANDRY – Photo datée : 22 Juin 1958

Après avoir satisfait au recrutement militaire en 1927, Louis Philippe ANDRY, né au 123 boulevard Port Royal à Paris dans le XIV -ème arrondissement et fils d’ Augustine CLAUDON et Louis Philippe ANDRY, devient infirmier stagiaire à l’hôpital d’aliénés de Villejuif.

En 1931, il apparait au bulletin officiel de la ville de Paris, dans le recueil des actes administratifs la préfecture de la Seine dont dépend la ville de Villejuif, au moment de sa titularisation en tant qu’infirmier adjoint de 4ème classe.

Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris et annexe au Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Seine et de la Préfecture de police.
 1931/06/20 (Année 50, N°140)

Il continue sa carrière dans le même établissement et progresse ainsi : le 29 janvier 1932, il est nommé infirmier adjoint de 3eme classe. Le 08 Février 1934, il obtient la promotion d’infirmier de seconde classe. Le 21 Mai 1938, il est promut à la seconde classe du principalat (terme dont je n’ai pas la réelle signification dans ce contexte).

(Source : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris et annexe au Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Seine et de la Préfecture de police.)

Seule la découverte de sa fiche matricule pourrait nous donner la suite de sa carrière : A-t-il soigné les soldats durant la guerre 1939-1945 ?

Voilà encore une enquête à poursuivre…

Tiens, Sydney a disparu.. !

« Chut ! je ronronne au son du cliquetis des touches racontant cette histoire. Maintenant je suis pressé de connaitre la suite »

Oui mais voilà les archives numérisées de Paris concernant les fiches matricules s’arretent en 1921, il va donc falloir encore être patient.

Mais en attendant, en 1930 il épouse Marguerite Lucie MOREAU. Puis devenu veuf en 1932, il rencontre et épouse le 03 Juin 1933, celle qui deviendra à nos yeux, « Mamie ANDRY », Simonne PERSON. Ensemble ils auront 2 enfants, Arlette Simonne Louisette et Raymond.

Louis Philippe ANDRY quitte ce monde le 17 Aout 1963 à Villejuif.

  5 réflexions sur “I comme … Infirmier

  1. 10 novembre 2021 à 21 h 26 min

    Je pense qu’il fallait vraiment être dévoué pour être infirmier. Pour le principalat, il s’agit de fonctions et de responsabilités au sein de l’administration.

    Aimé par 1 personne

  2. Dominique Lenglet
    10 novembre 2021 à 15 h 18 min

    Je doute beaucoup qu’il ait soigné des soldats de la guerre 39/45, déjà elle n’a duré que 2 mois du 10 mai 1940 à l’armistice le 22 juin. en revanche il a soigné un des membres de mon arbre généalogique, enfermé là après les horreurs de la 1ère guerre mondiale !

    Aimé par 1 personne

  3. 10 novembre 2021 à 12 h 08 min

    bel hommage à un homme dont la profession est souvent très souvent occupée par des femmes … Alors que … hein

    Aimé par 1 personne

    • 10 novembre 2021 à 12 h 13 min

      Merci. J aurais aimé le connaitre. Je l imagine avec un air bourru et pourtant sa photo renvoie de la tendresse….

      Aimé par 1 personne

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