52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A
Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/
Louis Philippe ANDRY, effectue son service militaire de 1905 à 1907 sous le matricule 2658 en tant que Clairon au sein du 101e régiment d’infanterie. Un certificat de bonne conduite lui est attribué à la fin de sa période militaire. Il rejoint le corps du 109e régiment d’infanterie le 03 aout 1914.
Au moment de l’organisation et du rassemblement des hommes, le 109e R.I est composé de 55 Officiers, 3250 hommes de troupes, 182 chevaux et 54 voitures.
Le 109e Ri est en garnison à Chaumont, en Haute-Marne, il fait partie de la 13e division, avec lequel il participe entre autres à la bataille de Loos en Gohelle (62).
La Bataille de Loos en Gohelle (62):
Cette bataille a lieu du 1er octobre 1914 au 27 janvier 1915 avec tout d’abord des mouvements des forces armées vers Armentières et Lille au mois d’octobre où ont lieu les Combats de Fives-Lille le 05 Octobre.
Puis s’engage du 06 au 14 octobre, des mouvements de troupes de la Bassée en direction de Loos-en-gohelle, pour un engagement dans la 1ere bataille d’Artois : Combats vers Loos et Liévin et au nord du plateau de Notre Dame de Lorette.
Louis Philippe était présent à l’affaire de la fosse 5 de Béthune d’octobre 1914, il « s’y est fait remarquer et a contribué par sa belle conduite à faire citer son unité à l’ordre de l’armée », il est nommé à la citation à l’ordre du régiment.
Malheureusement, pendant ces combats, il est blessé le 27 octobre 1914 à la bataille du Rutoire :
Le Rutoire Farm est un ensemble de fermes situé derrière la ligne de front britannique près du village de Vermelles utilisé comme quartiers généraux avancés et poste de secours avancé par le corps médical de l’armée royale durant la bataille de Loos en 1915. En 1916, un bunker d’observation est construit derrière la ferme.
Le 26 du dit mois, le Colonel reçoit l’ordre de faire attaquer le Rutoire par un bataillon. Ce bataillon, composé des compagnies les plus rapprochées, est placé sous le commandement du Capitaine
CHARPENTIER. A 11h30, l’attaque se déclenche. Sous un feu violent d’artillerie, les compagnies sont placées face à leur objectif. Le mouvement doit s’exécuter pour ainsi dire homme par homme, en terrain complètement découvert. La ligne se porte en avant à 14h30 mais est en prise avec les feux d’enfilade venant des tranchées ennemies qui forment une ligne interrompue de Loos jusqu’à Vermelles. Les lignes de tirailleurs s’arrêtent à 400 mètres du Rutoire et creusent des tranchées.
Le 27, à la pointe du jour, les hostilités reprennent et la ligne de front avance de 100 mètres. le 109e a subi plusieurs pertes et blessures ce jour-là.
Louis Philippe est classé en service auxiliaire par la commission de réforme de Chaumont du 20 Septembre 1915 pour « blessures multiples aux membres inférieurs par éclats d’obus, perte de substance musculaire dans la région postérieure et inférieure de la cuisse droite, avec cicatrice adhérente, extension incomplète de la jambe ». Il est passé inapte pour une durée de 2 mois par la commission de réforme de Chaumont le 04 janvier 1916, mais il est maintenu dans le corps des armées.
La commission de réforme de Bourges du 22 mai 1916 le maintient en service auxiliaire , il est transféré au 37e régiment d’artillerie le 1er juillet 1917 puis renvoyé dans ses foyers le 14 Octobre 1918.
Retour à la Vie Civile
Son dossier est proposé pour une pension permanente d’invalidité de 15% pour une blessure à la cuisse droite avec cicatrice adhérente et une perte de substance molle à la cuisse gauche avec cicatrice simple.
Il reviendra auprès d’Augustine CLAUDON, son épouse depuis le 17 juin 1905, meurtri. Elle n’aura de cesse de le soulager, le réconforter pendant les nuits sombres où les cauchemars affluent. Ses enfants, au nombre de quatre, seront là aussi pour le soutenir et garder à l’esprit qu’ils ont un père mais aussi un héros à la maison.
Il s’éteint le 13 Mai 1944 et Augustine le rejoint le 18 novembre 1957. Louis Philippe est le père de mon arrière-grand-père ANDRY.
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