52S – 52A Semaine 9 : Alcide Léon Camille CELLIER

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

Deux frères, deux parcours différents et pourtant un même départ …

Alcide Léon Camille CELLIER, cadet de la famille , est tout d’abord dispensé car déclaré comme soutien de famille, selon l’article 22. Il effectue ses années de formation militaire au sein du 102e Régiment d’infanterie dans lequel il obtient un certificat de bonne conduite avant d’être passé dans la réserve le 1er novembre 1900.

La commission de réforme de Chartres du 5 novembre 1914 le déclare apte au service armé.

Il est mobilisé au 30e Régiment d’infanterie territoriale qu’il rejoint dès le 3 Aout 1914.

Tiens, tiens … comme son frère Honoré !

La Minute « Vocabulaire Militaire » :

L’article 22 de la loi du 27 juillet 1872 du Code-Manuel de recrutement de l’armée stipule :

« Peuvent être dispensés à titre provisoire, comme soutiens indispensables de famille et s’ils en remplissent effectivement les devoirs, les jeunes gens désignés par les conseils municipaux de la commune où ils sont domiciliés. La liste est présentée au conseil de révision par le maire. Ces dispenses peuvent être accordés, par département, jusqu’à 4% du nombre des jeunes gens reconnues propre au service et compris dans la première partie des listes de recrutement cantonal.
Tous les ans, le maire de chaque commune fait connaitre au conseil de révision la situation des jeunes gens qui ont obtenu les dispenses, à titre de soutiens de famille, pendant les années précédentes. »

Le 30e R.I.T est d’abord affecté à la défense du camp retranché de Paris avec, entre autre, l’occupation des forts de l’Est, de la Briche, de la Double Couronne, du mont Valérien, de Saint Cloud et de Courbevoie.

Le 10 aout 1915, le Ministre de la Guerre, René Viviani, prescrit la réorganisation des régiments territoriaux de la 83e division : Le 1er septembre 1915, l’état-major et la C.H.R du 30e R.IT, le 4e bataillon et le 6e bataillon du 30e R.I.T, le 5e bataillon du 69e R.I.T concourent à créer le 230e Régiment d’Infanterie Territorial. Alcide Léon Camille arrive sur le terrain avec 777 camarades de front prêts à prendre la relève.

Située entre la Meuse et la Champagne, l’Argonne est fortement boisée. Cette forêt s’étend sur 40 km de long et environ 20 km de large. Espace fermé et compartimenté, ce massif a peu de voies de communication et est desservi surtout par le chemin de fer. Pour palier aux difficultés de déplacements des hommes, le 27 juillet 1915, le commandant fait installer le téléphone entre 2 lignes afin de relier les compagnies sur le terrain.

La ligne de front est désormais continue entre la Champagne et la Meuse, les épaisses forêts d’Argonne sont une position stratégique, lourdement fortifiées afin d’éviter que les armées françaises ou allemandes ne se retrouvent débordées ou coupées de leurs arrières.

Alcide Léon Camille est très sérieusement blessé le 8 octobre 1915 à « l’épaule par un éclat d’obus au moment où il travaillait aux travaux de retranchement. Il a fait preuve d’une réelle énergie en refusant l’aide de ses camarades pour se rendre au poste de secours qu’il a rejoint par ses propres moyens. »

JMO du 30e R.I.T du 08 octobre 1915

Après plusieurs mois de soins, il retourne au front et intègre tour à tour, divers régiments avant de terminer au 4e R.I de Zouaves en septembre 1917.

Il revient auprès de sa femme Marie Veronique HERMELINE, devenue son épouse le 25 février 1901à Unverre (28) et avec qui il a 2 enfants : Robert et Charlotte.

On retrouve une grande partie de la famille en 1946 au 53 rue de Frazé à Brou dans les « établissements » CELLIER et KIBLOFF. Alcide est déclaré comme exploitant forestier.

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