52S – 52A Semaine 19 : Louis Edgard GOURCI

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

Le père Louis Adolphe peine a séché ses yeux embués par la tristesse de perdre ses fils l’un après l’autre.

Jeune appelé à l’activité militaire le 15 novembre 1904, Louis Edgard GOURCI arrive au corps sous le matricule 6686 du 101e régiment d’infanterie. Il est renvoyé en congé le 16 novembre 1906 étant devenu postérieurement à son incorporation dispensé selon l’art 21, ayant un frère au service. Il repart avec un certificat de bonne conduite.

Louis Edgard arrive au 101e Régiment d’infanterie le 11 aout 1914, veille de l’arrivée de son frère Alexandre André.

Le 12 Mars 1915, il passe au 150e régiment d’infanterie, dont la devise est « Par le fer quand le feu manque », qui est déployé depuis quelques mois déjà dans le secteur de l’Argonne et le bois de la Gruerie, terres de combats des plus terribles qui passent et repassent à l’ennemi mais les soldats français sont combatifs et répliquent coup sur coup malgré le manque flagrant de moyens en comparaison avec l’ennemi.

Du 10 mai au 10 août, le 150e tient les secteurs du Four de Paris et de St Thomas où la lutte est moins âpre qu’à Bagatelle. Les Allemands continuent leur pression sur le secteur et le 150e y revient en renfort. Dans la nuit du 22 au 23 juin, les fusillades reprennent de plus belle, l’artillerie des tirs de bombardement sur les tranchées de la première et seconde ligne allemande. Des lancement de bombes et pétards de part et d’autre, des tirs des engins de tranchées français alternent avec les répliques de l’ennemi. L’ordre pour la relève par le 161 e R.I est lancé dans la nuit mais on compte 9 blessés parmi lesquels Louis Edgard qui est blessé d’un coup de feu au bras droit au bois de la Gruerie.

Après avoir été soigné, Louis Edgard retourne au combat et suit le 150e dans le sous secteur de gauche de Saint-Hilaire-le-Grand pour assurer la relève du 161e.

L’offensive de la bataille de l’Argonne est en pleine préparation dans les hautes sphères militaires, reste à motiver les soldats. L’objectif est fixée au 25 septembre 1915.

Mais quelques jours avant, il faut tenir le front, et continuer de résister. Les pertes s’accumulent et en ce 21 septembre, avant même le plus grand combat que la champagne ne puisse imaginer vivre un jour, on compte déjà 27 morts en quelques heures. « Tués à l’ennemi », voici le seul détail que bon nombre de ces soldats auront de noter sur leur fiche matricule, sans plus amples détails. Louis Edgard est l’un d’eux. A jamais, il a fermé les yeux, combattant jusqu’au bout et priant le ciel pour le protéger.

Le 23 du même mois, l’ordre du jour du Généralissime dit ceci :

«D’y aller à plein cœur pour la délivrance de la Patrie et pour le triomphe du Droit et de la Liberté. »

« Votre élan sera irrésistible, disait-il. Il vous portera d’un premier effort jusqu’aux batteries de l’adversaire, au-delà des lignes fortifiées qu’il vous oppose. Vous ne lui laisserez ni trêve, ni repos, jusqu’à l’achèvement de la victoire. »

C’était là une fière réponse aux Allemands qui, depuis un mois, lançaient dans nos tranchées d’insolents messages portant ce défi : « A quand votre fameuse offensive? Nous vous attendons. »

Dans ses directives aux chefs de grandes unités, Joffre insistait sur ce point qu’il s’agissait de gagner en profondeur le plus de terrain possible sur l’ennemi. Il recommandait de mettre à profit l’ardeur offensive et l’esprit de sacrifice de notre cavalerie, depuis si longtemps inemployée, et cependant si impatiente de retrouver son rôle dans les combats.

« L’ an 1915, le 14 octobre à 11heures 20 minutes du matin, étant au bivouac à l’école normale de tir du camps de Chalons, acte de décès de Louis Edgard GOURCI, soldat de seconde classe au 150 Régiment d’Infanterie, numéro matricule 0332 , âgé de 32 ans, né à Argenvilliers, département d’Eure et Loir, domicilié en dernier lieu à Argenvilliers, département d’Eure -et-Loir « MORT POUR LA FRNACE » le 21 Septembre 1915 à 7 heures du soir par suite de blessures reçues sur le champs de bataille à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne)… Il ,nous a été impossible de vérifier le décès comme le prescrit l’article 77 du code civil, la personne décédé étant inhumé… »

(Source : Extrait Acte de décès Commune Chassant)

En cherchant le maximum de détails pour écrire cet article, j’ai découvert que Louis Edgard GOURCI laisse une veuve Marie Angelina Léa BODIN et un jeune fils nommé Adrien Marie.

Statistiques établies tout au long du challenge

  Une réflexion sur “52S – 52A Semaine 19 : Louis Edgard GOURCI

  1. Dominique Lenglet
    13 Mai 2024 à 8 h 13 min

    A ceux de l’Argonne.

    O vous les combattants de la forêt guerrière,

    Si les ordres du chef doivent être obéis

    Quand il vous interdit un regard en arrière

    Ecoutez cependant la clameur du pays….

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