52S – 52A Semaine 18 : Alexandre André GOURCI

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

Certaines familles ont donné à la patrie plus que d’autres. Avec 6 garçons, la famille GOURCI paie le prix fort.

Alexandre André GOURCI, né en 1880, se présente lors de sa vingtième année au bureau de recrutement de l’armée. Il est déclaré bon pour le service, pourtant, ayant un frère déjà en service, celui-ci est temporairement dispensé, selon l’article 21 de la loi du 15 juillet 1889.

Ainsi, il est appelé le 14 novembre 1901 pour le 101e Régiment d’infanterie dans lequel il effectuera ses armes jusqu’au 20 septembre 1902.

Son retour à la vie civile lui permet de régulariser la situation avec sa douce Angèle Eugénie Joséphine ROULLEAU qu’il épouse le 23 juin 1903 à Béthonvilliers et de reconnaître leur fils Georges Marie Auguste né le 12 octobre 1901.

Dès le 1er août 1914, le décret de mobilisation générale le rappelle aux ordres de l’armée. Comme des milliers d’hommes, il arrive au corps militaire du 101e le 12 août suivant.

En vertu de l’article 48 de la loi du 21 mars 1905, et suite à un contrôle de son dossier militaire Alexandre André passe dans l’armée territoriale active au sein du 29e RIT en raison du fait qu’il est père de 4 enfants. Malgré tout, fin 1914, au vu des nombreuses pertes humaines, une partie du 29e RIT est envoyé au sein du 27e RIT. Pour une raison que j’ignore, Alexandre André combat au coeur même du 101e RI.

« Pendant quatre ans, sauf les quelques mois passés à Verdun, dans la Somme et à Saint-Mihiel, le 101e fera partie de cette 4e armée qui eut la tâche glorieuse, mais difficile, de lutter sur ce terrain défavorable. Durant de longs mois, dans le coin lugubre et désolé de Perthes-lès-Hurlus, dans les boues de Massiges, sur les pentes dénudées des Monts, régions inhabitées où, seuls, les bois de pins rompent la monotonie du paysage, il faudra tout créer pour vivre et combattre. Le régiment va affirmer ses hautes vertus militaires : son activité, sa ténacité, son endurance vont se manifester dans le labeur quotidien d’organisation des différents secteurs ; son ardeur combative, sa vaillance, son héroïsme apparaîtront si clairement dans la bataille, que l’ennemi lui-même en conviendra et s’inclinera (25 septembre 1915). »

Source : Campagne 1914 – 1918 – Historique du 101e Régiment d’Infanterie

Le 8 février 1915, le régiment débarque à Châlons-sur-Marne, prend ses cantonnements dans les villages voisins de la ville pour arriver à Suippes le 23 du même mois. La bataille est engagée en Champagne depuis plusieurs semaines. Sur les mouvements de terrain qui séparent Massiges d’Auberive, les Français font des tentatives quotidiennes pour ébranler le front de l’ennemi. Plusieurs corps d’armée sont engagés dans cette lutte meurtrière et leurs éléments se présentent à tour de rôle pour donner l’assaut. Le 26 février 1915, malgré tout le courage et l’entrain que peuvent avoir les soldats, le 101e RI perd 20 officiers et 662 hommes, dans les circonstances les plus défavorables pour réussir une attaque.

Cependant, la mission du régiment n’est pas terminée. Malgré les pertes très lourdes, la fatigue, le froid très vif et les circonstances atmosphériques défavorables, les attaques vont continuer sans répit. Après quelques jours de repos dans le cantonnement de Suippes ou au bivouac de Cabane et Puits, dans des abris à peine suffisants pour ne pas dire, inexistants, le 101e est encore appelé à donner.
Le 7 mars 1915 au soir, il vient occuper les tranchées au nord de Perthes-lès-Hurlus.

Le 8 mars, le 1er et le 3e bataillos qui sont en ligne (le 2e est resté en réserve à la cote 181), doivent attaquer à midi. A l’heure dite, les unités partent ; comme les autres fois, elles sont fauchées par les mitrailleuses et ne peuvent progresser.


« Officiers, sous-officiers et soldats ont fait tout ce qui était humainement possible pour obtenir le succès », telle est la phrase inscrite sur le journal de marche du régiment ainsi que la liste des morts et blessés, remplissant 2 pages de ce journal quotidien. Alexandre André GOURCI fait partie de cette terrible liste. Il meurt suite à des blessures de guerre trop importantes.

Alexandre André GOURCI est nommé au Journal Officiel du 1er juillet 1919 comme étant un « soldat très brave, courageux, et plein d’entrain, accomplissant vaillamment son devoir. Est mort glorieusement pour la France, le 08 mars 1915, à Perthes-lès-Hurlus.« 

Journal Officiel de la République Française – 1er Juillet 1919- Gallica

Sa sépulture est officiellement au coeur de la nécropole de Jonchery-sur-Suippe, qui rassemble aujourd’hui les corps de 7 906 combattants français dont près de 3 009 reposent dans quatre ossuaires. Alexandre André GOURCI est identifié sur la tombe 1233.

Lien Familial
Bizarre ces frères qui n’ont pas le même nom de famille … ???? !!!!

Grâce à la fiche matricule d’Alexandre André, j’ai découvert 2 frères aînés déclaré ADOLPHE : Une incompréhension de l’officier de l’état civil et l’analphabétisation probable des jeunes parents ont conduit à la déclaration de deux des 6 enfants avec le prénom du père en guise de nom de famille. Le nom de famille GOURCI n’est jamais cité. Aucune rectification officielle n’ a été inscrite en marge des actes de naissance. Sur leur acte de mariage respectif, ils sont appelés ADOLPHE dit GOURCI.
De même, Alexandre André aurait eu 4 enfants mais actuellement j’en ai trouvé 3 donc une enquête en perspective … dont je vous garde la primeur du résultat pour le Challenge AZ 2024 !!!
Statistiques Etablies tout au long du Challenge

  Une réflexion sur “52S – 52A Semaine 18 : Alexandre André GOURCI

  1. Dominique Lenglet
    2 Mai 2024 à 15 h 57 min

    un poilu écrivait à son fils en octobre 1916  » Quelle belle vie, harmonieuse et pleine, nous vous aurons préparée là…. »
    s’ils avaient pu imaginer que tout recommencerait 20 ans plus tard. Quelle tristesse

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire