52S – 52A Semaine 22 : Constant (Marie) Joseph HOUE

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

On peut dire qu’il aura vraiment donné de sa personne !!

Etant soutien de famille dans sa vingtième année, Constant Joseph HOUE n’est incorporé au 71e R.I basé à Saint-Brieuc que le 10 octobre 1911. Il effectue son service de manière très classique et reçoit comme bon nombre de ses camarades un certificat de bonne conduite.

Dès son retour au corps le 04 août 1914, il part au front au sein du 71e R.I qui compte 3335 soldats dont 193 sous officiers, ainsi que 190 chevaux. Le jour même le régiment part par les chemins de fer en direction de Attigny-sur-Aisne.

Dès le 21 août, le premier contact avec l’ennemi allemand a lieu sur la rive gauche de la Sambre. Le régiment se porte en avant avec un entrain magnifique. Il franchit sous les obus et les balles les crêtes au Sud d’Arsimont. A 19 heures, drapeau déployé, les 3
bataillons montent à l’assaut d’Auvelais et Tamines. Malgré les fatigues des marches, les privations de toutes sortes, les pertes sensibles des premiers combats, le régiment conserve ses belles qualités d’endurance et de courage. Le 29 août, il est chargé d’arrêter les Allemands à l’Est de Guise. le régiment a réussi, sinon à arrêter l’ennemi, du moins à ralentir son avance.
Reconstitué à Marle le 30 août, le 71ème, commandé par le lieutenant-colonel BONNAIRE, accentue son mouvement vers le Sud. Il traverse le camp de Sissonne, la Montagne de Reims, Épernay, et gagne la région située au S-O des marais de Saint-Gond.

Le 5 septembre, l’Armée française reçoit l’ordre de faire face à l’envahisseur, de l’arrêter, de le vaincre. Ainsi commence la bataille de la Marne. Pendant quelques jours, le 71ème, en réserve aux environs de Reims, est employé à renforcer la ligne de feu : le 14 à Prunay, le 17 à Bétheny, au Nord de Reims, où le 1er bataillon est engagé.

Le 9 septembre, Constant Joseph et ses compagnons de régiment surprennent un convoi de munitions allemand à 800 mètres, comprenant 12 caissons, une vingtaine de chevaux et une escorte d’une trentaine d’Hommes. La Compagnie ouvre le feu, tue les chevaux et s’empare du convoi. La bataille est âpre, difficile mais victorieuse. Malheureusement, au détriment de 15 tués et 70 blessés dont Constant Joseph qui est touché par un éclat d’obus dans le cou coté gauche.

Il est évacué à l’hôpital militaire 31 du Mans du 12 septembre au 06 octobre puis il est mis en convalescence du 6 octobre au 15 octobre.

Il rejoint son régiment dès le 16 octobre 1914. Malheureusement le 04 août 1915 il est évacué cette fois-ci pour fièvre typhoïde et rejoint l’hôpital central de Bar-le-Duc du 04 Août au 13 septembre 1915. Il est transféré ensuite à l’hôpital militaire 46 de Cluny du 14 au 23 septembre puis au 80 de Macon du 23 au 29 septembre 1915.

Son état ne s’étant que très peu amélioré, il est envoyé en convalescence au dépôt de Cîteaux ( cote d’or) pendant 1 mois. Une permission de 7 jours lui est accordée à compter du 22 Octobre 1915.

En Avril 1916, Constant Joseph passe au 69e R.I au lendemain des combats de Malancourt-Haucourt afin de reconstituer le régiment décimé qui stationne durant tout ce mois dans la région de Robert-Espagne ; Le régiment est ainsi recomplété à l’aide de renforts en majorité bretons.

Constant Joseph reçoit une citation à l’ordre du régiment en décembre 1917 saluant sa bravoure et sa modestie. « Il s’est fait particulièrement remarquer en juillet 1916 aux combats de l’Est de Méricourt ainsi qu’en Avril et Mai 1914 durant les attaques de l’Aisne, étant au front depuis le début de la campagne et ayant déjà été grièvement blessé en Belgique. »

Une nouvelle blessure oblige notre soldat à être transporté à l’hôpital de campagne numéro 9 du 11 au 17 juin 1918. Après une convalescence de quelques semaines, il repart au combat le 18 août. Malheureusement, le 21 août 1918, Constant Joseph est de nouveau blessé près de Soissons par balle sur la partie moyenne de l’avant bras gauche avec fracture de 2 os de l’avant bras et éclatement musculaire. Dès lors, il ne retournera jamais sur le front, alternant entre séjours à l’hôpital et en convalescence jusqu’en juin 1919.

Entre deux combats et grâce aux périodes de permissions dont il a pu bénéficié, Constant Joseph rencontre à Bréal-sous-Monfort Cécile Marie Louise LARCHER qu’il prend pour épouse le 06 nombre 1917. Elle lui donnera 5 enfants dont une seule fille.

Suivant très probablement la culture de la betterave et la demande de main d’œuvre inerrante, toute la famille quitte la bretagne pour le Loir et Cher et s’installe à Saint jean de Froidmentel. Il perd sa femme en 1928. Avec des enfants en bas âge, Constant Joseph épouse en seconde noces Augustine FOIX 2 ans plus tard.

Il quitte ce monde en 1951 à Châteaudun ( Eure-et-Loir).

Pour tous ces combats exécutés avec bravoure et sang-froid, il recevra la croix de guerre de bronze.

« Bonus Familial » : la famille s’étoffe !!
Grâce à toutes mes recherches ce soir, j’ai découvert que Constant Joseph n’avait pas seulement une sœur et un frère mais qu’il faisait partie d’un fratrie de 10 enfants. Alors forcément, cela fait de bons nombreux actes à contrôler mais cela signifie aussi que cet embranchement familial s’étoffe !!
Lien Familial
Statistiques établies tout au long du challenge

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