#ChallengeAZ
Aujourd’hui, nous quittons Bassuet pour le petit village voisin de Changy situé à quelques kilomètres seulement.
« Et pourquoi donc ? »
Tout simplement parce nous avons 4 générations qui y ont vécu leur vie, pleine de petits évènements quotidiens et de rebondissements parfois hors du commun. Ce village mérite donc une petite visite pour découvrir son histoire et peut-être y trouver des traces de nos ancêtres.
Changy est un petit village français situé dans le département de la Marne et la région du Grand Est (anciennement région Champagne-Ardenne). Il est occupé par environ 117 Camiciens et Camiciennes en 2020 contre environ 280 âmes vers 1860.
« Mais par où commencer nos recherches ? »
Comme pour toutes les recherches d’un généalogiste, le premier point de quête est le cimetière. Contrairement à celui de Bassuet qui est en dehors de la ville, Changy accueille toujours ses défunts toujours autour de l’église, lieu central du village. Ce que nous cherchons ? A vrai dire, je ne sais pas trop : des patronymes connus dans notre arbre, des sépultures d’ancêtres …
Une sépulture attire mon attention. C est une magnifique stèle récente qui rend hommage à 5 abbés-curés ayant œuvré pour leur paroisse et ses habitants.
Cette stèle a été élevée à la mémoire des cinq abbés qui ont en commun d’avoir exercé leur sacerdoce dans la paroisse de Changy à des périodes très difficile de l’Histoire, le 9 Septembre 2007.

Parmi ces noms, celui de Paul Joseph Armand GUILLAUME attire particulièrement mon attention. Cet homme, champenois d’origine est ordonné prêtre en 1902 à Châlons-sur-Marne et s’installe en 1906 au presbytère de Merlaut pour exercer durant 30 années , jusqu’à sa mort en 1937, sur les paroisses de Merlaut, Changy-Outrepont et Plichancourt.
« Mais pourquoi donc t’intéresse-t-il plus que les autres, cet homme ? »
Cet homme a réussi à réunir autour de lui des hommes et des femmes, passablement anticléricaux depuis la séparation de l’église et de l’état en 1906 pour reconstruire un symbole puissant : l’église de la commune détruite par la foudre et un incendie en 1911.
C’était le lundi 19 juin 1911 : un orage éclate en plein milieu de l’après midi. La foudre tombe sur le clocher de l’église. Le temps que les cultivateurs reviennent des champs, le clocher de l’église était déjà en feu.
Lors de cet évènement, plusieurs villageois sont intervenus pour venir à bout des flammes, protéger les habitations alentours et sauver ce qui pouvait l’être de l’église.
Parmi ces hommes, il y avait Auguste CHAUDEL, le grand-père maternel de Claire Albertine MARCHAL, alors âgé de 72 ans, qui était sonneur des cloches et cantonnier communal. Epoux de Modestine Séraphine MICHEL, il était père de 2 filles et 3 garçons et avait la chance de connaitre au moins 7 de ses petits-enfants.




L’abbé GUILLAUME n’a pas perdu sa foi en l’homme et s’est mis en tête de reconstruire cette église avec toutes les âmes de son village, chacun y donnant ce qu’il pouvait. C’est ainsi qu’en 1913 , une grande cérémonie fut organisée pour l’inauguration du nouveau clocher et des nouvelles cloches, réunissant, dans une même ferveur « ceux qui y croyaient et ceux qui n’y croyaient pas ! »
L’histoire ne dit pas si notre ancêtre Auguste a eu la chance de faire sonner à nouveau ces belles cloches…

Pour retrouver l’histoire de Modestine il faut lire ceci : https://aucoeurdupasse.com/2021/02/24/modestine-seraphine-michel-ou-te-caches-tu/
Pour rencontrer Victoire Pauline et son mari, il faut lire ceci : https://aucoeurdupasse.com/2021/02/20/je-suis-francais-depuis-le-temps-que-je-le-dis/
A demain !
« Ah non, demain c’est repos et sieste ! On se retrouve lundi pour la lettre E comme …Encore une histoire à découvrir !! »
Très bel article, j’espère que Sidney s’est bien reposé !
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D … comme Dialogue avec un chat
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