#Geneathème, #ChallengeAZ 2024, lignée BATY
Le généathème de mars 2017 nous invite à analyser les migrations de nos ancêtres.
« Alors là, moi, je sais de qui on va parler !! : la famille MARCHAL dont nous avons retrouvé le dossier de naturalisation mais, pas ceux de ses frères. » https://aucoeurdupasse.com/2021/02/20/je-suis-francais-depuis-le-temps-que-je-le-dis/
C’est un bon résumé.
Reconnu français en 1890 Anselme Gustave MARCHAL vis à Changy dans la Marne auprès de son épouse Victoire Pauline CHAUDEL qu’il a épousé deux ans auparavant. Leur acte de mariage nous confirme de l’un de ses frères Louis Eugène MARCHAL en est le témoin : Il est donc sur le territoire français, marié à Marie Adrienne HEBERT à Vitry-le-François en 1883. https://aucoeurdupasse.com/2021/11/17/o-comme-ouvrier-doctroi/
Si le dossier de naturalisation d’ Anselme nous informe sur 3 de ses frères, aucun détail n’apparaît sur Laurent Edmond, né le 14 novembre 1855 à Landange. Il ne semble pas avoir suivi la famille lors de la guerre de 1870-1871.
« On fait un petit point d’histoire, là ? Juste pour bien comprendre. »
Napoléon III déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Le Manque de préparation, le nombre de soldats insuffisant, le manque d’organisation de l’armée, les causes de la défaite française sont connues. En quelques semaines, la Moselle est perdue, l’Alsace est perdue, Napoléon III rend les armes à Sedan le 2 septembre 1870, les Prussiens marchent sur Paris, dont le siège dure cinq mois. L’échec est cuisant et provoque des remous politiques des deux côtés de la frontière. L’Empire allemand est proclamé à Versailles, la IIIe République se met en place en France, la Commune de Paris est réprimée dans le sang. L’Empire allemand est proclamé à Versailles le 26 février, et la signature, le 10 mai du Traité de Francfort, consacre des cessions de territoires : l’Alsace sauf Belfort – mais agrandie de la Haute Vallée de la Bruche (Schirmeck –Saâles) et la Moselle (moins Briey, plus Sarrebourg et Château-Salins) sont cédées à l’Allemagne. C’est la première annexion légale puisque votée par l’Assemblée Nationale française réunie à Bordeaux.
En juin 1871, les deux départements d’Alsace et de Moselle deviennent le Reichsland Elsaß Lothringen. Suite au droit d’option prévu par le traité de Francfort, près de 160 000 personnes résidant encore en Alsace Moselle optent pour la nationalité française. Environ 50 000 quittent le territoire. À l’issue du délai légal d’émigration, beaucoup de jeunes tentent la fuite pour échapper au service militaire dans l’armée allemande, rendu obligatoire en 1872.
« C’est presque plus clair. On est aussi obligé de dire quelques mots sur la loi concernant la naturalisation : la loi du 14 octobre 1814 établit un régime particulier pour la naturalisation des personnes originaires des départements réunis à la France sous la Révolution et l’Empire. Après la révolution de 1848, le décret du 28 mars 1848 libéralise les naturalisations en les subordonnants à une résidence en France de cinq ans seulement et à une attestation des autorités départementales. Dès l’année suivante, les conditions deviennent plus rigoureuses. Avec la loi des 13, 21 novembre et 3 décembre 1849, l’admission à domicile précède obligatoirement la naturalisation : l’étranger ne peut obtenir sa naturalisation que dix ans après avoir obtenu son admission à domicile. Ce délai de dix ans est réduit à trois ans par la loi du 29 juin 1867. Pourtant, les Alsaciens nés après 1851 ne peuvent plus après 1880 demander leur réintégration sauf s’ils ont rendu des services importants. Les autres, trop jeunes au moment de l’annexion, sont suspectés d’avoir été influencés par la culture allemande en grandissant en territoire étranger. Ils sont donc contraints de formuler une demande de naturalisation comme les autres étrangers. Ainsi, français peu de temps auparavant, les Alsaciens doivent eux aussi, comme les Suisses et les Italiens, prouver leur attachement à la France, et leur désir de réellement réintégrer leur patrie d’origine.
Mais maintenant, il est où le frangin Laurent Edmond MARCHAL ? »

Selon l’état-civil, il épouse Marie Célina MANGIN le 10 mai 1879 à Landigen (nom allemand du village de Landange (57).) Aurait-il gardé le domicile de ses parents ? Outre l’originalité de cet acte à mes yeux, rédigé en deux langues, celui-ci nous indique plusieurs petits détails qui peuvent avoir leur importance dans la suite des recherches : Laurent Edmond est de confession catholique. De plus, il déclare que son père est sur le territoire français et qu’il est le père d’un enfant de sexe masculin, nommé Louis, né de Marie Célina MANGIN le 22 août 1878.
« Mais … mais … Ils sont allemands alors ? »
Visiblement, oui. Mais il me faut encore un peu de temps pour retrouver la trace de cet enfant. Mais on avance, on avance.

« Oui, on avance, mais à tout petit pas de souris. Et moi, je n’aime pas les souris. Je les croque !! on pourrait faire des bons de chats !! Ce serait tellement plus gratifiant. »
Qui va lentement va sûrement, et qui va sûrement va loin.
A demain pour la lettre P.
Où trouve-t’on les dossiers de naturalisation ?
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Je l avais trouvé sur le site des archives nationales qui ont accepté de m envoyer une copie et aussi grâce à Gallica
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