52S – 52A Semaine 13 : Alexandre Louis COURCIMAULT

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

Ne plus recevoir de courrier du fils … Attendre le terrible retour des autorités …L’angoissante attente de la famille, est-ce pire que tout ?

Ayant obtenu le numéro 26 au tirage du canton d’Ouzouer-le-Marché, Alexandre Louis est déclaré bon pour le service pour 5 ans et incorporé au 1er régiment de dragons. Il y fait son service et se retire à Morée puis se présente à ses différentes périodes d’exercice en 1911 et 1913.

La Minute « vocabulaire militaire » : Le tirage au sort
Selon la loi du 27 juillet 1872, le service militaire est obligatoire pour tous les Français, sans possibilité de remplacement. Un tirage au sort est fait : Les bons numéros font un an de service, les autres 5 ans.

La loi du 15 juillet 1889 réduit le service à 3 ans, sauf pour les bons numéros qui ne font qu’un an et les hommes faisant valoir un bon motif de dispense ( tel qu’un frère ainé au service).

Le 16e régiment de dragons, crée en 1718 est affilié à la maison d’Orléans. Le 1er janvier 1791 les régiments de l’Ancien Régime changent de dénomination, le régiment d’Orléans devient le 16e régiment de dragons. Du 8 mai 1893 à août 1914, le régiment sera en garnison à Reims. Alexandre Louis intègre le 16e R.D le 11 août 1914 après l’appel à la mobilisation générale, avec lequel il participe à de nombreuses actions et combats dans la région de Carlsbourg (en Belgique). Puis, les soldats du 16e R.D rejoignent le corps de cavalerie le 18 août lors de la progression de la 5e division de cavalerie sur Perwez, avant de se replier et de repasser la frontière le 23 août pour s’établir près de Beaufort au sud de Maubeuge.

Dès le début de l’année 1915, placé en réserve de mai à août en Artois, quelques escadrons du 16e dragons sont mis à pied et occupent les tranchées en Picardie dans les secteurs de Neuville, Saint-Wast et Notre Dame de Lorette.
De retour en Champagne, il remplit la même mission, de septembre à octobre, dans le secteur de Souain – Suippes.


Journée fatale du 29 septembre 1915
: Cette journée est préparée par toutes les formations militaires depuis plusieurs jours.

L’état-major de la division fait dire que la trouée est faite et le colonel de Tavernost reçoit l’ordre de se porter en avant avec son régiment et une section d’artillerie. En quelques minutes, les cavaliers sont debout, les toiles de tente roulées, les chevaux sellés et la colonne se dirige vers le bois Guillaume. Les patrouilles de combats viennent alors rendre compte au colonel que le passage est impossible : les cavaliers sont accueillis par une fusillade nourrie dès qu’ils se présentent à la lisière nord des bois.

Même si l’ infanterie a enlevé la tranchée des Tantes, elle ne peut en déboucher, car l’ennemi s’est retranché plus en arrière.

Mais le commandement, croyant la percée faite, envoie l’ordre impératif pour aller en avant. Les cavaliers sont prêts à faire leur devoir.

En approche, le terrain est de plus en plus bouleversé, les cadavres des derniers jours n’ont pu être enterrés. Des blessés même n’ont pu être enlevés et les brancardiers continuent sans trêve leur dur et périlleux labeur, sans avoir le temps de pleurer leur compagnons de guerre.

Alexandre Louis est vraisemblablement parmi eux : disparu dans la tranchée des Tantes, il est déclaré décédé des suites de blessures de guerre à la date du 29 septembre 1915 à Souain-Perthes-lès-Hurlus, jour de cette terrible bataille.

Alexandre Louis semble avoir été inhumé dans une fosse commune isolée à Saint-Hilaire-le-Grand. Il est enregistré sur les registres de décès d’Ecoman le 16 Novembre 1920 après un jugement du tribunal de Blois rendu le 07 Octobre de la même année. Il est ensuite officiellement inhumé à la nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippes au sein des ossuaires.

Située à quelques kilomètres au nord-ouest de Suippes, la nécropole nationale de Jonchery regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918, en particulier lors de l’offensive de septembre 1915. Créée en 1915, elle est aménagée de 1922 à 1929 afin d’inhumer les corps provenant de tombes isolées ou des cimetières provisoires de la région (Perthes, Cuperly, Bouy, Tahure…). Aujourd’hui, cette nécropole rassemble les corps de 7 906 corps de combattants français dont près de 3 009 reposent dans quatre ossuaires.

Quand la famille a été informée ? A-t-il fallu qu’elle attende la déclaration officielle du décès par les autorités ? c’est bien possible, ce qui expliquerait pourquoi son nom a été rajouté bien après la réalisation du monuments aux morts d’Ecoman.

L’anomalie du prénom détectée sur le monument aux morts peut-être liée au fait qu’Alexandre Louis se faisait appeler Louis dans la vie courante. J’avais déjà étudié cette anomalie lors de ma visite à Ecoman : https://aucoeurdupasse.com/2023/11/06/e-comme-ecoman/

Néanmoins, mon courrier à la mairie est toujours sans réponse. Je vais donc solliciter l’association du souvenir et des anciens combattants pour avoir plus de détails sur ce point.

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