52S – 52A Semaine 14 : Lucien Jules CRETELLE

52 Semaines pour nos découvrir 52 Ancêtres : 52 Poilus à l’honneur #52S52A

Introduction : https://aucoeurdupasse.com/2024/01/01/52-semaines-52-ancetres-nos-poilus-a-lhonneur/

Chaque homme a les moyens de servir sa patrie en fonction de ses capacités.

Lucien Jules CRETELLE ne voit pas bien clair lorsqu’il se présente pour effectuer son service militaire en 1897. Il est placé dans les services auxiliaires pour cause de myopie supérieure à 6 dioptries.

Il perd son père Albert Eugène le 22 mai 1902 à Nogent-sur-Marne. Sa mère, Augustine DISTINGUIN est inhumée le 23 janvier de l’année suivante à l’ âge de 54 ans.

Peut-être aura-t-elle eu la chance de faire la connaissance de celle qui deviendra la première épouse de Lucien Jules, la jeune Adrienne GUITTIER dont l’union sera célébrée à Paris le 1er aout 1903 à Paris,15e arrondissement.

Le couple aura 4 enfants entre 1903 et 1916 dont 3 atteindront l’âge adulte.

Point médical : Myopie supérieure à 6 dioptries
Une myopie qui est supérieure à -6 dioptries est dite myopie forte. Plus sévère, celle-ci empêche les personnes atteintes de voir net au-delà de 16 cm.
L’acuité visuelle se mesure en dixièmes qui correspondent à la taille des lettres lues de loin. Plus les lettres lues sont petites plus le nombre de dixièmes est important.
La correction nécessaire pour obtenir la meilleure vision possible (puissance du verre correcteur placé devant l’œil) se mesure en dioptries. Il s’agit du chiffre négatif noté sur l’ordonnance.
Pour – 6,00 dioptries, l’acuité visuelle est inférieure à 1/20.

Malgré sa vue défaillante, il sera appelé, comme tous les hommes aptes, à défendre la patrie et incorporé au 13e régiment d’artillerie. La commission du 20 janvier 1915 le maintient dans les services auxiliaires.

La Cartoucherie de Vincennes :
Le 19 juin suivant Lucien Jules est détaché à l’atelier de fabrication de Vincennes, autrement appelé la cartoucherie de Vincennes.

Tout commence au XVIIIème siècle : Les murailles qui entouraient le bois de Vincennes et en faisaient un rendez-vous de chasse privilégié pour la cour, sont abattues, tandis que l’armée investit le château. En 1796, le directoire y déplace l’arsenal de Paris. Peu à peu, l’armée étend ses installations dans le bois, au-delà du château. Un atelier de poudre voit le jour, ainsi que des casernes, des champs de tir et de manœuvres.

En juillet 1871, durant la Commune, ceux-ci sont détruits par une formidable explosion. Les bombes, les cartouches, les obus emmagasinés là alimentent le plus impressionnant des feux d’artifices. « Tout cela sifflait, bruissait, miaulait, grondait dans l’air obscurci par une immense colonne de fumée », rapporte le journaliste du Monde Illustré. Accident, dit-on à l’époque. Mutinerie d’un groupe d’irréductibles communards, affirmeront certains plus tard.

La guerre de 1914 métamorphose la cartoucherie. En quelques mois, l’activité est multipliée par cinq, puis dix, afin de fournir les munitions nécessaires aux « poilus ». Les anciens ateliers ne suffisent plus. Des dizaines de baraques sont ajoutées dans le bois. Dès 1914, une crèche et une garderie sont aussi ouvertes un peu à l’écart pour les enfants des ouvrières. Une cuisine coopérative de 2000 places suit en 1917.

Au printemps 1918, les effectifs de l’ensemble des ateliers atteignent 4160 personnes le jour, et 1581 la nuit, principalement des femmes mais aussi des hommes dont l’âge ne leur permet plus d’aller en première ligne ou dont la santé les astreint à des activités moins violentes.

Tel est le cas de Lucien Jules qui œuvre ainsi pour ses camarades du front jusqu’au 7 février 1919.

Lucien Jules se retrouve, avec sa femme et ses trois enfants, dans un monde détruit par ses propres fabrications mais dans lequel la paix et la sérénité s’installent peu à peu malgré les privations qui vont durer encore quelques temps.

Malheureusement, l’année 1928 emporte Adrienne qui décède à l’hôpital de la Salpetrière à Paris. Lucien Jules se remarie le 03 septembre 1932 avec BRAY Armandine, toujours à Nogent-sur-Marne.

Les mentions marginales de son acte de naissance permettent de savoir qu’il est décédé le 11 septembre 1953 à Bourg-La-Reine (94) sans plus amples détails sur sa vie depuis 1932.

Mais maintenant, je comprend mieux pourquoi nous avons une vue fragile dans la famille !!

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  3 réflexions sur “52S – 52A Semaine 14 : Lucien Jules CRETELLE

  1. 4 avril 2024 à 17 h 16 min

    Admirative de la constance et de la qualité des ces billets hebdomadaires
    Véronique

    Aimé par 1 personne

  2. Dominique Lenglet
    4 avril 2024 à 13 h 26 min

    En bonus une article très intéressant sur la cartoucherie. Merci Christelle.

    Aimé par 1 personne

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