B comme … Brocheuse de Livres

#ChallengeAZ 2021, lignée HOUEL / SIARD, Génération V / IV Sosa 25 / 15

Rentrons dans le monde culturel avec ce métier : Brocheuse de Livres, qui se révèle être tout un art manuel, précieux et délicat afin de mettre la culture à la disposition de la population.

« Il me plait bien ce métier un peu magicien : Faiseuse de culture ! « 

Pas si vite, mon cher Sydney, les brocheuses de livres ne sont que le dernier maillon d’une chaine bien longue avant que la culture atteigne les étals et elles ne sont en aucun cas à l’origine même des ouvrages.

« Oui je me doute. Raconte moi un peu ce que l’on peut savoir sur ce métier. »

La définition la plus simple est celle-ci : Le brocheur, ou plus souvent la brocheuse, est celui ou celle qui assemble, plie et coud les feuilles du livre et recouvre celui-ci d’un papier préparé pour cet usage, avant ensuite d’établir le dos et la couverture de l’ouvrage permettant de protéger le travail de brochure ou de reliure effectué.

Elles sont des artistes à leur manière car elles réalisent les opérations de montage, de finition d’abord manuellement puis avec des machines qui se perfectionnent tout au long du XX ème siècle. L’industrialisation massive de nombreux corps de métiers apparait et les métiers de l’art, de la création des livres n’y échappent pas. Ainsi les brocheuses de livres sont devenues de fur et à mesure du temps des Mécaniciennes en reliures.

Brocheuse devant son métier de cousoir.

Pour le coté connaissance culturelle, les brocheuses sont citées par Victor Hugo dans les Misérables en 1862, lorsqu’il évoque la sœur de Jean Valjean au moment de son emprisonnement :

« Tous les matins elle allait à une imprimerie rue du Sabot, n° 3, où elle était plieuse et brocheuse. »

« C’est très ancien comme métier !! »

Oui effectivement, la naissance de ce métier doit surement suivre de près la naissance et l’évolution de l’imprimerie appelée plus récemment l’industrie graphique.

Parmi notre généalogie, nous avons 1 personne 1/2 exerçant ce métier et ce sont des femmes. C’est pour cela que je féminise un peu mon texte.

« 1 personne 1/2, ça y est Christelle, tu dérailles … »

Mais non, lis et tu vas comprendre. Partons dans le début des années 1950, ce n’est pas si loin et pourtant je remonte voir mon arrière grand-mère paternelle.

Marie Louise Madeleine TOUZEAU épouse HOUEL est une petite femme frêle et pourtant, avec un caractère bien trempé. Elle avait, d’après mes souvenirs, un regard sévère qui savait se faire obéir. En 1955, au moment du mariage de son fils, elle est notée comme étant brocheuse.

C’est en exerçant ce métier, qu’elle rencontra entre 1955 et 1957 une jeune apprentie, alors âgée entre 13 et 15 ans à qui elle apprit les rudiments précis et compliqués de ce métier. En effet, malgré l’arrivée des machines, il fallait toujours de fines mains pour délier les fils sous les métiers permettant de relier entre eux les cahiers des livres et ainsi les brocher, les assembler entre eux. Les jeunes filles apprenties étaient les meilleures dans ce domaine avec leurs petites mains fines et agiles.

Ainsi l’une cousait le livre, pendant que l’autre tirait sur les fils pour éviter qu’ils s’emmêlent. Cette jeune apprentie s’apellait Monique Julienne SIARD. Ce qu’elles ne savaient pas, à ce moment-là, c’est que leur vie allait se recroiser dans le cadre privé puisque le petit fils de Marie Louise allait épouser la fille de Monique Julienne : Mes parents !!

Et quand je dis 1 personne 1/2 c’est tout simplement parce que ma grand-mère n’a pas continué ce métier après son apprentissage.

« C’est original ! Se croiser dans la vie professionnelle avant de se retrouver lié dans la sphère privée ! La généalogie nous réserve parfois de drôles de découvertes !! »

  3 réflexions sur “B comme … Brocheuse de Livres

  1. 13 novembre 2021 à 21 h 56 min

    De notre place, le point de vue est différent, je viens d’écrire (pour la lettre L, Les bons comptes font les bons amis), le récit de voisins qui se sont longtemps prêté de l’argent, sans se douter que leurs enfants allaient se marier. Ils ne l’ont jamais su. Donc c’est une chance pour les brocheuses d’avoir été amies.

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  2. 2 novembre 2021 à 13 h 26 min

    J’aime beaucoup l’accompagnement de Sydney pour ce challenge AZ 😺

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