Triste Anniversaire…Roland André BATY

#1Jour1Ancêtre, Génération IV, Sosa 14, Lignée BATY

Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres, aujourd’hui j’y repense, et les larmes me viennent aux yeux.

Le dernier deuil familial est encore une douleur vive pour beaucoup d’entre nous. Pourtant, mon grand-père Roland André BATY nous a laissé, toute au long de sa vie, des souvenirs nous redonnant les brides d’un sourire sur les lèvres.

Roland André BATY est né en 1931, les gelées précoces pour la saison ont peu touché les récoltes des vignes marnaises et tandis que son père parcourt les champs, Roland pousse son premier cri dans la maison familiale, dans les bras de sa mère Claire Albertine MARCHAL. Derrière la porte de la chambre, se cachent Lucien, son frère ainé et ses sœurs Ginette et Micheline, tous les trois surement très curieux de savoir si le bébé est un petit gars ou non.

Le début de sa vie a sûrement été bercé par les travaux à la ferme et dans les champs de vigne. Puis malheureusement, la guerre fait son entrée dans la vie de tous. Il faut vivre ou plutôt survivre en échappant aux allemands. J’imagine facilement que cela ne devait pas être simple tous les jours.

Je me souviens, lorsque nous partions en vacances dans la marne, à Bassuet, qu’il nous disait souvent que la cave faite de pierre était l’endroit le plus sur de la maison à chaque fois que retentissait l’alarme communal annonçant des bombardements.

En 1948, survient un drame familial : Il perd sa jeune sœur, Josette, à peine âgée de 10 ans. La mémoire familiale a eu quelques soubresauts amnésiques, on n’en saura donc pas plus. Mais ce drame l’a surement marqué.

Le recrutement militaire l’appelle mais cela sera de courte durée, sa petite taille le classera parmi les réformés. Le temps des etudes, alors là c’est un grand mystère car du plus loin que remonte mes souvenirs, jamais je n’ai entendu mon grand-père me sire si il avait été à l’école ou même passé le certificat d’étude. Pourtant il savait lire, écrire.

Puis dans les années 50, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Monique Julienne SIARD, une vitriote aux origines normandes, forte en caractère. Leur photo de fiançailles me fait toujours autant sourire : Pour cacher la différence de taille, elle était dans le caniveau tandis qu’il trônait sur le trottoir !!

Ils forment une grand famille de 7 enfants, de xxx petits-enfants et tout autant d’ arrière-petits-enfants !!! Nous avons arrêter de compter depuis un certain temps !!

Il a laissé à chacun d’entre nous des souvenirs précieux et riches en émotions. Il était chahuteur, gourmand, un peu bourru mais dans ses yeux on voyait bien bien la fierté qu’il ressentait au fond de lui.

L’ age avançant, la santé lui a fait défaut, les méfaits de la cigarette, les respirations de poussière tout au long de sa carrière de maçon lui ont laissé des marques indélébiles.

Et… un jour, l’appel que l’on redoute le plus, on décroche … et on n’entend plus ce qu’il se passe, le temps s’est arrêté. c’était il y a 5 ans.

Il est parti, nous a quitté, il nous a laissé avec encore si peu de souvenirs. Comme souvent, on aurait voulu lui dire tant de choses, comme souvent, on n’a pas eu le courage, on n’a pas pris le temps.

Il était, ou non, plutôt il est le père, le grand-père et le super papi que nous avons eu et que nous aimerions tant avoir encore la possibilité de serrer dans nos bras.