Julienne Christiane MAUGER, Médaille de la famille française

#Fêtedesmères, Génération 5 – Sosa 30 – Lignée SIARD

Il est souvent très intéressant de lire les écrits généalogiques de personnes partageant la même passion, ainsi on se rend compte qu’à travers toute la France, dans toutes les familles, on rencontre des faits similaires même si les histoires familiales sont différentes. Ainsi je partage avec une amie un sujet commun : L’une de nos ancêtres a été médaillé de la famille française. Si cela vous intéresse, vous pouvez lire le blog de Dominique LENGLET ici : http://www.cetaitautemps.net/blog/histoire-locale/a-clary-medaille-d-or-famille-francaise.html

A cette occasion, le groupe « de la généalogie à l’écriture » nous invite à rendre hommage à toutes les mères de famille nombreuse de nos arbres car, mine de rien, sans elles, nous ne serions pas là !!

A l’instant, il me revient une chanson que je me dois de citer, tant elle rend honneur à toutes mes mémés, mes mamies, celles que j’ai côtoyées, connues ou juste entrevues. Je la dédie également aux femmes de la lignée de mon mari, aux grand-mères chéries de mes enfants qui ont prennent du grade à chaque naissance d’une nouvelle génération. A toutes ces grand-mères qui restent mères tout au long de leur vie.

« Embrasse-La
Chante-la
Protège-la
Elle a les yeux et le cœur lilas »

Paroliers : Gerard Poncet / Jean Pierre Giard / Chanteur Pierre Bachelet

Julienne Christiane MAUGER était de ces femmes là. Elle est mon arrière-grand-mère maternelle. Benjamine d’une famille de 4 enfants, elle voit le jour le 1er février 1913 au Havre, qui, à la veille de la grande Guerre, est une ville qui prospère grâce au transit portuaire de marchandises et d’hommes entre ce qui deviendra l’Europe et la porte ouverte des Etats-Unis qui est New-York.

En 1913, sur les 741 000 passagers qui transitent par Le Havre, 150 000 voyagent vers les États-Unis. C’est le début de l’ère des paquebots qui feront la fierté des Havrais. En cette période d’avant-guerre, le commerce explose et la ville s’embellit de constructions édilitaires (grands boulevards, hôtel-de-ville, palais de justice, nouvelle bourse). Joseph Emile, le père de Julienne, était paveur, graveur. Peut-être a t-il participé ça et là à quelques constructions havraises pendant Lucie Louise THIERRY alternait entre l’entretien de la maison familiale et les travaux de domestique-journalière aux alentours.

Dans le quartier Graville, Julienne épouse le 30 Aout 1932 Raphaël Alexandre SIARD, né le 22 octobre 1906 dans cette même ville. Il n’est autre que son cousin germain !! Oui oui !! leurs mères respectives sont sœurs ! Etrangement, aucune remarque n’est faite le jour J, cela fait partie des originalités de la généalogie que de trouver ce qu’on appelle dans le jargon généalogique un implexe. Mais ceci n’est qu’anecdotique en ce jour honorant les mères, sources de toutes les branches de nos arbres familiaux.

Ah Raphaël !! Toi, cet arrière grand-père que je ne connais pas et avec qui pourtant j’ai déjà échangé à travers un RDVAncestral et que j’espère bien retrouver un autre jour. Tu emmènes surement à cause du travail, ta jeune épouse et ton premier enfant à Ivry sur seine. En effet, tu y es docker à la chambre de commerce d’Ivry sur seine.

D’année en année, la famille s’agrandit et accueille 5 enfants dont ma grand mère Monique.

Julienne Christiane MAUGER

Survient la seconde guerre mondiale et toutes les horreurs qu’on lui connaît. La famille tient de coup malgré le manque de nourriture, les privations, les alertes et bombardements incessants. 1945 annonce la fin de la guerre et les politiques pensent déjà à la reconstruction du pays aussi bien, humainement que économiquement. On encourage les familles à se reconstruire et à offrir des enfants à cette patrie meurtrie.

C’est par le plus grand des hasards et d’internet que je découvre que Julienne a reçu la médaille d’honneur de bronze de la famille française en 1947.

La médaille de la famille française est une distinction honorifique accordée dans les familles françaises depuis 1920, aux mères qui ont dignement élevé de nombreux enfants afin de rendre hommage à leur mérite et de leur témoigner la reconnaissance de la nation.

« Ne peuvent obtenir cette distinction que les mères de famille de nationalité française dont le mari et les enfants sont français, et qui, par leurs soins éclairés, leurs activités laborieuses, leur dévouement et leur exemple, auront fait un constant effort pour élever leurs enfants dans les meilleures conditions matérielles et morales, et leur inspirer le sentiment de l’honneur, l’amour du travail, l’attachement au foyer et le souci de leurs devoirs sociaux et patriotiques » (art ;1er)

L’étoile à huit branches en bronze entoure une partie centrale ronde avec la gravure d’une mère portant son enfant. Entourée de l’inscription FAMILLE FRANÇAISE. Sur le revers, l’inscription LA PATRIE RECONNAISSANTE surmonte un emplacement destiné à la gravure du nom du titulaire, est entourée par la légende République Française et Ministère de la santé publique.

Le modèle de bronze, comme celui dont a bénéficié Julienne, est accordé aux mères de famille répondant aux conditions de l’article 1er et lorsqu’elles ont, ou ont eu, cinq enfants légitimes simultanément vivants.

On peut aisément penser que la période de la seconde guerre mondiale lui a valu des sacrifices, des choix mais la vie lui a permis tout de même de fonder sa famille, en donnant naissance à 5 enfants entre 1931 et 1947.

J’ai peu de souvenir et d’anecdotes mais je me souviens d’une vieille dame qui habitait dans un immeuble et qui venait souvent les dimanches chez mes grands-parents à Vitry sur Seine.

« Embrasse-La
Chante-la
Protège-la
Elle a les cheveux en hiver déjà »

Toutes les femmes de notre vie méritent cette place si particulière. Qu’elles soient mère d’un enfant ou d’une ribambelle, elles ont le mérite d’avoir donné la vie, de transmettre des valeurs saines, de porter l’amour au bout de leur bras et de partager leur cœur.

A Toutes les mamans de cette généalogie.

  6 réflexions sur “Julienne Christiane MAUGER, Médaille de la famille française

  1. Dominique Lenglet
    10 décembre 2022 à 17 h 58 min

    Merci d’avoir cité ma page, je le vois seulement maintenant grâce à google

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  2. 29 Mai 2021 à 14 h 38 min

    Bel hommage à toutes les mères de l’histoire.

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  3. 26 Mai 2021 à 23 h 38 min

    Magnifique article qui se lit avec plaisir. Bel hommage à tous nos ancêtres féminins, bravo

    Aimé par 1 personne

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